Page 24 - MOBILITES MAGAZINE N°13
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                 Opérateurs & réseaux
 disons que nous en viendrions à bout si, une seule fois par semaine, les utilisateurs de la voiture en solo, l’abandonnait pour recourir à une autre forme de mobilité », indique Jean-Jacques  Bernard.  Dans  son esprit,  il  s’agit  de  convaincre  à terme  les  personnes  roulant  vers rennes d’abandonner leur voiture à 15, voire dix kilomètres du centre. la possibilité de réserver les bandes d’arrêts  d’urgence  aux  transports en commun et aux automobiles à plusieurs  passagers  est  en  cours d’étude,  avec  l’etat,  sur  les  axes les  plus  bouchés,  en  provenance de  nantes,  de  redon,  de  lorient. « Et pourquoi pas des péages ur- bains à l’avenir si nous ne parvenons pas à y réduire la congestion ? », envisage  Jean-Jacques  Bernard. mais  rennes  n’en  est  pas  encore là. l’heure est à une nouvelle mobili- sation  des  transports  publics. «Cette DSP est la première dans une grande ville en France à intégrer une offre globale de mobilité », in- dique-t-il.  D’où  son  coût  de  960 millions  d’euros.  mais  Keolis  va déployer une variété d’alternatives à la voiture en solo. le premier effort concerne le bus, avec  8%  de  kilomètres  en  plus, tout  de  suite  sur  les  lignes  fortes du  réseau,  baptisées  « Chrono- star »,  et  la  perspective  d’aug- menter  d’une  heure  la  desserte en soirée, sur ces lignes, de toutes les  communes  de  plus  de  6000 habitants.  Dernier  horaire,  21h45 au lieu de 20h45 à partir de 2020, 22h45  en  2023.  « Il faut accroître la possibilité de se déplacer en bus dans tous les cadrans de l’agglo- mération », commente Jean-Jacques Bernard.  rennes  veut  faire  rouler des  bus  électriques.  elle  n’achète plus de diesel depuis 2015, et ex- périmente  huit  BlueBus  Bolloré, sept de taille standard et un articulé d’ici 2020. elle passera commande
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L’axe Est-Ouest de Rennes, est voué, avec des pointes à 35 000 voyageurs par jour, aux bus électriques articulés, voire au tramway. 
 24 - Mobilités MAgAzinE 13 - mars 2018
NLes lignes fortes des Chronostar sont renforcées dans leur mission de desservir les  43 communes de l’agglomération. 
en  2021.  peut-être  pour  précéder sur  la  grande  liaison  est-ouest, l’arrivée du tramway.
Le vélo, électrique !
second volet, elle met l’accent sur le  vélo,  là  aussi  électrique.  offre- phare :  la  mise  en  location  de 1800 vélos électriques, autour d’une maison  du  vélo  en  centre-ville. son  vélo  en  libre-service  est  re- centré sur le centre-ville : 700 uni- tés sur 57 stations au lieu de 900 sur  83  stations.  mais  la  moitié d’entre  eux  est  électrique  aussi. par ailleurs, le début de réseau de pistes cyclables sécurisées en di- rection des communes de la mé- tropole  (5,4  km)  est  porté  à  16 km.  Il  s’ajoutera  aux  60  km  de bandes  cyclables  existantes.  la circulation  des  vélos  en  centre-
ville sera très visiblement réorga- nisée  sur  deux  places  embléma- tiques  de  rennes  (Bretagne  et Foch). 
troisième volet prioritaire : le co- voiturage, annoncé dynamique. Il passera,  pas  une  application  nu- mérique, notamment pour les té- léphones. Cible importante : la cir- culation dans l’agglomération d’une commune à l’autre. Des essais ont été menés en bus. alors que cer- taines lignes de rocades fonction- nent très bien - c’est une force du réseau  -  d’autres,  installées  sim- plement d’une commune à l’autre, ont fait un flop. « Nous avons es- sayé entre Bruz, 15 000 habitants, et Chavagne ou Laillé, 5000 habi- tants. Des flux quotidiens importants existent. Mais ce n’est pas en bus que cela peut se passer »,  insiste
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