Page 32 - MOBILITES MAGAZINE N°13
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 Politique & institutions
                     RÉGION/ Nantes-Atlantique
L’improbable équation des lia
Si la desserte ferroviaire de Notre-Dame-des-Landes semblait être une justification a posteriori de la relance du projet d’aéroport,
le choix de revitaliser la plateforme de Nantes-Atlantique renouvelle les possibilités d’accès au site par le rail.
Qu’il s’agisse des dessertes de proximité ou de liaisons inter-villes dans une « zone de chalandise » élargie ...
  Pouvait-on croire aux ver- tueuses promesses de des- serte ferroviaire de l’aéroport
de Notre-Dame-des-Landes ? Elles étaient d’autant plus improbables que ce projet n’était qu’un tardif rejeton oublié des « Trente glo- rieuses ». Aussi, l’organisation de ses accès terrestres était conçue sur la base d’une desserte exclu- sivement routière. Ce n’est qu’avec sa relance, au début des années 2000, qu’une solution de transport public a été hâtivement bricolée. Avec l’idée de créer, à partir de la ligne du tram-train Nantes-Châ- teaubriant, alors en réalisation, une branche dédiée à la desserte
aéroportuaire. Elle se serait déta- chée du tracé à La Chapelle-sur- Erdre, à 12 km au nord de Nantes, et aurait utilisé sur 17 km les em- prises de l’ancienne ligne Nantes- Blain. Outre sa faible capacité, et des temps d’accès aussi longs que par la route, l’idée a été fragilisée par le département de Loire-At- lantique, qui préférait une branche de bus à haut niveau de service (BHNS) moins coûteuse que les 150 millions d’euros annoncés pour l’antenne tram-train.
Ce qui ramenait à la case départ et au « tout routier ». D’autant que l’idée des régions Bretagne et Pays de la Loire de réaménager
la ligne Rennes-Redon-Nantes, avec détournement par Notre- Dame-des-Landes dans le cadre du projet LNOB-PDLL (Lignes Nou- velles Ouest Bretagne-Pays de la Loire), apparaissait comme un pro- jet de long terme très loin d’être en phase avec le calendrier de mise en service de l’aéroport.
Des cartes rebattues
Le projet d’aéroport abandonné, les cartes se trouvent désormais rebattues au profit de la desserte de Nantes-Atlantique. Desserte à imaginer de façon variable en fonc- tion de besoins, qui vont des trans- ports urbains nantais aux trains inter-régionaux du « Grand Ouest ». En passant par les TER des Pays de la Loire.
Qu’on parle d’une ou de plusieurs lignes de BHNS comme du pro- longement de la ligne 3 du tram- way, qui s’arrête à moins de deux kilomètres de l’aéroport, les solu- tions de transports urbains sont variées, en raison de l’atout que représente un tel site aéroportuaire situé à la lisière de l’agglomération. Les options ferroviaires sont toutes aussi larges, grâce à la consistance exceptionnelle de « l’Etoile nan- taise ». D’autant que l’aéroport de Nantes-Atlantique est au centre de la plus grande zone économique
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