Page 22 - MOBILITES MAGAZINE N°57
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 Politique & institutions
    TRANSITION/Analyse
Quand la Cour des comptes s
  Initialement conçue pour assurer des débouchés à la filière agri- cole, après la réforme en 1992
de la politique agricole commune, la politique française en matière de biocarburants s’est ensuite jus- tifiée pour des motifs d’indépen- dance énergétique puis par les enjeux de réduction des gaz à effet de serre. Avec une incorpo- ration de 9,25 % de biocarburants dans son panel énergétique en
2019, la France est parmi les « bons élèves » européens. Elle estime le nombre d’emplois induits à 18 600 dans les industries de transfor- mation et 13 500 dans la filière agricole. Mais la Cour des comptes s’inquiète toutefois d’une balance commerciale défavorable sur ces produits, en particulier pour les EMAG(1) (25 % de matières pre- mières françaises), la situation étant moins critique mais toujours
peu satisfaisante pour l’ethanol(2) (66 % de matières premières fran- çaises). Pour autant, le dévelop- pement des cultures en France de plantes oléo protéagineuses a un impact favorable sur l’approvision- nement agricole en protéines pour l’alimentation animale, jusqu’alors dépendantes d’importations venant des Amériques. Toutefois, la Direc- tive EnR a plafonné à 7% la part d’énergie finale fournie par les cul-
22 - MOBILITÉS MAGAZINE 57 - MARS 2022
Le troisième opus de la Politique d’évaluation des carburants par la Cour des Comptes (après les rapports de 2012 et 2016) analyse les résultats de la politique énergétique française en matière de biocarburants. Face à certains dysfonctionnements elle se fait assez critique.
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