Page 42 - MOBILITES MAGAZINE N°57
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 Opérateurs & réseaux
    FERROVIAIRE / Concurrence
Les barrières à la concurrenc
  Actuellement en phases avancées
de construction,
ces deux nouvelles lignes de trams- trains représentent une étape importante pour les transports franciliens en grande couronne.
Créée en 2009 sous le nom Araf (Autorité de Régulation des Activités Ferroviaires),
devenue en 2015 Arafer avec l’ajout de la régulation du secteur des autocars et des autoroutes, l’ART (Autorité de Régulation des Trans- ports) est l’autorité administrative indépendante régulatrice des trans- ports, dont fait naturellement partie le ferroviaire. Outre le traitement de litiges pouvant opposer les ac- teurs du secteur, elle est égale- ment, de par ses fonctions, source de propositions pour améliorer le ferroviaire français. C’est cette op- tique qui l’a guidée dans la réali- sation d’une étude sur l’ouverture à la concurrence, qui pour elle, est un « levier majeur de développe- ment et de dynamisation du trans- port ferroviaire de voyageurs, au bénéfice de toutes les parties pre- nantes, y compris de l’opérateur historique » en se basant sur les
situations observées dans d’autres pays européens (Allemagne, Italie, Suède).
Déjà auteure d’une étude remar- quée en 2018 sur cette même ou- verture à la concurrence qui avait servi dans le cadre des débats sur la loi pour un Nouveau Pacte Fer- roviaire, l’autorité récidive avec un nouveau document qui dresse de nombreux constats, mais égale- ment des recommandations pour améliorer cette ouverture à la concurrence. Si l’autorité note qu’il y a quatre ans, la concurrence n’en était qu’à ses prémices, aujourd’hui, « l’ouverture à la concurrence est devenue une réalité concrète avec [...] l’arrivée des premiers trains exploités par des entreprises fer- roviaires alternatives à l’opérateur historique ». On rappellera qu’il s’agit de Trenitalia France, qui ex- ploite deux allers-retours/jour entre Paris et Milan. Trois A-R domes-
N Une rame Frecciarossa stationne en gare de Paris-Lyon, à côté d’une rame TGV de SNCF Voyageurs.
tiques entre Paris et Lyon doivent venir se rajouter prochainement, a confié le patron de Trenitalia France à l’ART. Cette arrivée soulève d’ailleurs de nombreux points mis en exergue dans l’étude. En effet, l’insertion des sillons de Trenitalia s’est effectuée sans devoir contrain- dre l’opérateur historique SNCF Voyageurs à supprimer des rela- tions sur la LGV Sud-Est, pourtant la LGV la plus fréquentée d’Europe. C’est un des enseignements de l’ART : le réseau français, même s’il est le deuxième européen en termes de kilométrage avec 28 000 kilomètres, et avec en moyenne 37 circulations quotidiennes de trains de voyageurs par kilomètre et par jour (ce chiffre masquant de grandes disparités), dispose encore de réserves de capacités pour pouvoir accueillir de nouveaux entrants, y compris sur les sections les plus fréquentées tel la LGV
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