Page 48 - MOBILITES MAGAZINE-HorsSerie-N°1
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   2017, année technologique
 Autorails et tramways légers, ou la recherche d’un “ maillon manquant”
  Qu’il s’agisse de l’autorail dit « léger » comme du tramway qualifié
de « compact », c’est la même démarche. Qui consiste à trouver le modèle techno-économique d’un « maillon manquant ». Entre train et tramway classiques, tous deux trop lourds et trop coûteux, et l’autocar ou l’autobus, insuffisamment capacitaires et moins structurants. Une « quête du Graal » ferroviaire amorcée il y a près d’un siècle ?
A u commencement était l’autorail... un concept dont le nom n’existait pas ! Concept d’emblée léger, puisqu’il s’agissait de substituer une automotrice et des remorques au lourd couple qui associait loco- motive à vapeur et voitures à voyageurs. Inspirées du succès des tramways urbains à vapeur, à air comprimé puis électriques, qui apparaissent dès les dernières an- nées du XIXe siècle, de nombreuses solutions ferroviaires « légères » à traction vapeur avaient été mises en œuvre, aussi bien sur les lignes suburbaines des grands réseaux(1) que sur des lignes secondaires et départementales. Dans tous les
cas, il s’agissait d’abaisser le coût de l’exploitation ferroviaire classique sur des lignes à faible trafic. Dé- marche fondatrice, qui fait de l’au- torail d’abord un concept d’exploi- tation avant même d’être une technique.
Le pétrole détrône le charbon
Toutefois, le développement du moteur à combustion a rapidement bouleversé ce nouveau marché, en apportant de nouvelles possi- bilités. Cette fois réellement légères, puisqu’à valeur calorique compa- rable, le volume du combustible liquide à emporter s’en est trouvé considérablement diminué en com-
N
Le tramway d’Aubagne.
Diaporama
paraison à celui du charbon. En même temps, l’électrification est apparue et elle s’est rapidement développée en apportant une autre solution au problème. A tel point que le choix demeure encore au- jourd’hui avec la possibilité d’une électrification dite aussi « légère ». Durant les deux décennies de l’en- tre-deux-guerres, les choix se pré- cisent. En se séparant.
Puisqu’en même temps que les matériels rapides destinés aux re- lations grandes lignes s’alourdis- saient, depuis les « Michelines » jusqu’aux « Bugatti » en passant par les grandes rames automotrices comme les T.A.R. Paris-Lille de 1935, la recherche du « léger »
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