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Politiques & institutions
ibles pour lutter contre
ment qu’elles suscitent. La Rochelle fut la pionnière, mais c’est Lyon avec le Velo’V associant le Grand Lyon et le groupe JCDecaux qui franchit un cap « industriel » avec le déploiement massif de ses bi- cyclettes en libre-service.
Un succès en nombre de réserva- tions qui ne cesse de croître: le record de rotations et locations fut ainsi franchi à Lyon au cours de
(1) cette rentrée de septembre 2020 .
Preuve que l’engouement pour cette forme de « nouvelle mobi- lité», pourtant déployée dès 2005, ne faiblit pas. La bicyclette n’est pas la seule à découvrir les charmes du partage : l’automobile connaît aussi un engouement en faveur de solutions de location. Il y eut Autolib’ sur Paris et la première couronne francilienne, Bluely sur Lyon, mais aussi Citiz (Lyon, Gre- noble, Bordeaux, etc) ou Car2Go. Nombre d’opérateurs sont privés, mais cela n’empêche par les ex- ploitants publics de s’y intéresser,
comme le service Optymo de Bel- fort. Le choix des modes d’exploi- tation est vaste : en boucle (Op- tymo), en trace directe de stations en stations (Autolib’, Bluely), voire en « free-floating » (mode flottant, retenu par Car2Go). Cet engoue- ment touche désormais la dernière star des modes de déplacements urbains : la trottinette. Cela tient, surtout, à l’apparition dès 2017 de services de trottinettes électriques en libreservice. Cela s’est traduit sur le périmètre de la ville de Lyon par une prolifération de trottinettes, en particulier de l’opérateur d’origine chinoise, Lime.
Arrivée de nouveaux opérateurs
On voit donc apparaître, à l’image de ce qui s’est produit avec la libé- ralisation du marché des autocars longue distance (Services Libre- ment Organisés, autorisés sur le territoire national pour tout parcours de 100 km ou plus sans autorisation
préalable en 2015), de nouveaux opérateurs venant concurrencer les acteurs traditionnels du secteur du transport urbain de voyageurs (Keolis, Transdev, RATP Dev). Ceux-
ci se sont eux-mêmes associés à
ces nouveaux acteurs (comme Smoove avec Transdev, Keolis avec
sa propre filiale Effia). Désormais, pour un opérateur, il faut savoir intégrer ces offres pour séduire les Autorités Organisatrices et valoriser
une réponse à appel d’offres. Le succès de ces modes profite aussi
des circonstances sanitaires actuelles : la crise liée à l’épidémie
de Covid-19 apparue en France au cours du premier trimestre 2020 a ainsi favorisé les transports indivi- duels au détriment des transports
en commun « traditionnels (2) ». Ajoutez-y une lassitude face aux contraintes imposées aux automo- bilistes (coût du stationnement, embouteillages) et on peut consi- dérer ces systèmes comme pé- rennes. Certes, mais ces alterna- u
MOBILITÉS MAGAZINE 44 - JANVIER 2021 - 11