Page 17 - Moblités Magazine Thématique n°9
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  Transition/Gasoil
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  choix d'OLEO100 dans le secteur du voyageur : TRV, réseaux urbains, PME, groupe, etc. ?
CD : Nous constatons désormais que les grandes entreprises ou les réseaux d’une certaine importance vont plutôt se tourner vers le GNV. En revanche, dans les sociétés ou les dépôts de plus ou moins 20 vé- hicules, le B100 trouvera toute sa place. Chez les autocaristes, la crise du Covid-19 a quelque peu freiné cette transition, sauf pour certains services scolaires.
: Comment les AOM perçoivent-elle
aujourd'hui cette alternative au gazole ?
CD : Nous travaillons beaucoup avec la plupart des acteurs pour faire connaitre les atouts de ce biocar- burant. Nous œuvrons par exemple avec les constructeurs et la FNTV, et nous avons aussi passé un contrat avec Réunir.
Par ailleurs, nous avons entamé les processus de référencement auprès de l’UGAP et de la CATP. Enfin, nous répondons aux appels d’offres lancés par les autorités organisatrices. Nous avons de toute façon tous les ar- guments pour séduire les utilisateurs
et leurs donneurs d’ordres. Le bureau Véritas vient par exemple de consta- ter que l’usage du B100 permet de diminuer de 60% la production de gaz à effet de serre. Par ailleurs, nous travaillons à la sélection de colza qui permettraient d’atteindre une baisse de 80 à 90%, en comp- tabilisant tout à la fois les rejets pro- voqués par la culture, la transfor- mation et le transport.
: Quelle est la capacité de production
possible de B100 dans l'Hexagone ?
CD : Il faut déjà savoir que nous ne sommes pas les seuls producteurs de ce biocarburant en France. Pour notre part, nous affichons une am- bition de 300 000 m3 de B100 pro- duit par Saipol en 2025, et nous pourrions atteindre une production
3 d’un million de m .
Dans cette optique, nous avons par exemple créer un site baptisé OLEOV, pour acheter le colza aux agriculteurs français, avec une prime pour pratique vertueuse (pas de la- bour profond et usage modéré des entrants) qui peut se monter à 40€ la tonne. Pour bien comprendre l’en- jeu, il faut savoir que 300 000 m3 correspondraient plus ou moins à 20 000 véhicules circulant au B100, dont 10 à 12 000 autocars et auto- bus.
: Quels sont vos objectifs (quantitatifs et
géographiques) de distribution dans le secteur du voyageur ?
CD : Nous espérons pouvoir faire rouler au B100 un parc de 5 000 vé- hicules dans l’univers du transport public dès 2024. Dans un autre re- gistre, nous nous interrogeons sur la mise en œuvre d’un 4e site de production même si notre système de distribution fonctionne déjà très bien dans l’Hexagone.z
PROPOS RECUEILLIS PAR PIERRE COSSARD
MOBILITÉS MAGAZINE THÉMATIQUE - MARS 2021 - 17











































































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