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mobilité urbaine / PRISE EN MAINS
est spécifique, le pavillon prévoit dès le départ les renforts structurels néces- saires. GNV et électrique partagent aussi la possibilité de bénéficier d’acrotères masquant habilement la surépaisseur des équipements en toiture. Leur intégration dans le style du véhicule témoigne d’une prise en compte dès l’origine de cet équi- pement. Ils sont par ailleurs démontables. Sur notre modèle de prise en mains les réservoirs GNC sous 200 bars de pression nominale sont de type 4 tout composite.
Un véhicule lumineux
Différentes configurations sont proposées sachant que ces réservoirs de GNC in- fluent sensiblement sur la facture finale (voir détails dans la fiche technique). En termes de portes, nous avions ici à dis- position une accessibilité très française
à savoir 3 doubles portes en configuration 2-2-2. Toujours à propos d’accessibilité, ce qui frappe d’emblée est la largeur du couloir au niveau de l’essieu avant : Scania annonce 900 mm. On veut bien les croire tant le passage paraît vaste. De quoi faci- liter la circulation à bord et atténuer les inconvénients de la montée par l’avant im- posée par nombre de réseaux. Plusieurs aménagements intérieurs sont envisa- geables, jusqu’à la prédisposition pour accueillir 2 UFR dans l’espace central comme dans le cas présent. Précisons qu’il s’agit d’une demande spécifique du client final, le réseau Irigo (Angers). Cette palette UFR est électrique en définition standard Scania France et peut être éven- tuellement bi-mode manuelle ou élec- trique). En option négative on peut l’avoir en mode manuel. Si le mot convivialité est
à la mode, il s’applique très bien au Citywide LF qui bénéfice dans cette nouvelle gé- nération de généreuses surfaces vitrées latérales. Scania s’est aussi converti aux roues avant indépendantes et, tant les passagers que les conducteurs lui en sont gré. Les suspensions réalisent un sans faute malgré le poids des réservoirs en toiture. Résultat d’autant plus remarquable qu’il s’agit de systèmes pneumatiques conventionnels avec amortisseurs hy- drauliques téléscopiques non pilotés. Sur route nous avons pu apprécier une belle stabilité, et insensibilité aux phénomènes de roulis ou de lacet, y compris à la vitesse maximale (très au-delà des 70 km/h régle- mentaires, le véhicule de la prise en mains n’ayant pas encore été bridé). On apprécie également la fixation des sièges sans piè- tement au sol (système cantilever).
Ce n’est plus un changement, c’est une révolution. Voilà conducteur, c’est très discret mais clairement perceptible.
ce que l’on se dit après avoir conduit la dernière géné- ration de Scania Citywide. L’ergonomie du poste de conduite est tout simplement exceptionnelle. Tout y est, y compris casiers de rangements et porte-bouteille. Les réglages au niveau du siège et de la colonne de direction font référence par leur amplitude. Tous les gabarits devraient trouver leurs aises. La cabine de conduite a un bel espace derrière le siège avec porte-manteau, patère (noire) et un très pra- tique bac de rangement. L’habitabilité est excellente et si certains détails surprennent, ils sont intelligents (comme le positionnement des commandes de portes en main droite, sur un décrochement dédié, une originalité partagée avec le MAN Lion’s City de dernière génération). Dans les faits ce petit décrochement est extrêmement pratique et fonc- tionnel. Le frein d’aide à l’exploitation qui s’active au pied dans le cas présent (une commande plus classique, dédiée, au tableau est possible sur demande) est également une référence du genre. Pas besoin de Hill holder, le système prévu ici fait merveille. Il s’ôte par une pichenette sur l’ac- célérateur. A l’arrêt, que la boîte soit en prise ou au point mort, on perçoit les trépidations du moteur depuis le siège
Ah, les acyclismes des 5 cylindres, mais c’est discret. La visibilité directe pourrait être idéale : côté positif, le nouveau Citywide a une découpe de vitre gauche dégageant la vue très bas, ce qui est tout sauf un effet de style. Côté négatif, encore et toujours cette coque de rétroviseur gauche qui vient masquer la prise d’informations visuelles aux inter- sections et ronds-points. On regrette également l’absence d’antéviseur qui mettrait le conducteur davantage en confiance lorsqu’il faut s’engager par-dessus les trottoirs. Mais en général, la conduite est vraiment facile grâce à une position de conduite modérément surélevée. Le rayon de braquage est tout bonnement exceptionnel, au point que nous avons pu surprendre les équipes de Scania France qui doutaient de la possibilité de demi-tours sur certains ronds-points étroits. Parmi les spécificités France, relevons les très intelligents feux de gabarit positionnés de façon à rappeler au conducteur où se situe l’arrière de son véhicule. De quoi limiter le risque de touchettes inopportunes. A l’issue de cette prise en mains, on se dit que cet autobus saura apporter la paix sociale dans les réseaux. A condition que chaque machiniste ait le sien !
32 MOBILITÉS MAGAZINE 66 - MARS 2023
L’avis du conducteur / Scania Citywide GNV