Page 42 - MOBILITES MAGAZINE n°66
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 Ferroviaire / INNOVATION
  Un changement du cours de l’Histoire ?
Au cours des Journées d’Etude de l’association de recherche Fe- rinter tenues à Bourges les 12 et 13 janvier 2023, plusieurs in- tervenants ont rappelé que les recherches d’exploitation économique des lignes qualifiées de « petites » remontent aux origines du chemin de fer. L’existence au 19e siècle de la société des chemins de fer éco- nomiques, qui comme son nom l’indique, avait une organisation plus simple et économique que les grands réseaux, était motivée par ses souhaits. La SNCF elle-même avait au sortir de la guerre co-conçu avec la CGT l’autorail FNC (Fédération Nationale des Cheminots), sorte de pacte social entre les ingénieurs de la SNCF et les syndica- listes cheminots pour également permettre la continuation de l’ex- ploitation à des coûts maitrisés.
Mais l’exemple le plus récent de train léger sur le réseau national français est l’A2E (Autorail à Deux Essieux). Cet autorail a une masse de 25 tonnes supportés par deux essieux et peut circuler jusqu’à 100 km/h. Le conducteur est en capacité de vendre les billets et d’effectuer le contrôle des voyageurs. Conçu pour revitaliser les lignes Guingamp-Carhaix et Guingamp-Paimpol, l’A2E a été produit par les établissements Soulé (devenu CAF France) à trois exemplaires. La SNCF avait ouvertement montré son hostilité à l’A2E et prouvé
par toutes les manières possibles que l’A2E est une mauvaise idée ... néanmoins, ces matériels ont circulé sur le réseau ferré national pour accéder à la gare de Guingamp, et donnait la correspondance à des TGV.
Ces trois autorails ont été retirés du service en 2006, mais, ironie de l’Histoire, un des trois exemplaires était en cours de vente aux enchères sur le site Agorastore (avec une mise à prix de 93 000 euros) au début du mois de février 2023. Selon les détails de la vente aux enchères, l’autorail se trouverait actuellement en Rou- manie (!).
Plusieurs intervenants de ces Journées d’Etude ont également noté que la classification UIC 7 à 9 est uniquement basée sur les règles de maintenance de SNCF Réseau. Elle ne prend pas du tout en compte l’environnement de la ligne (notamment la présence d’une aire urbaine pouvant drainer des voyageurs). Ces mêmes intervenants rappellent que le fait d’avoir fermé des gares, diminué le nombre d’allers-retours sur les lignes à une fréquence très faible et supprimé des voies d’évitement est un handicap pour l’attractivité de ces lignes, qui devront nécessairement disposer de voies de croisement pour l’augmentation des fréquences.
  refours routiers dotés de la signalisation du code de la route. Les rails seraient dé- posés à hauteur du PN, une zone de tran- sition rail-route serait créée sur l’infra- structure ferroviaire, où la roue double- fonction de la navette changerait de mode de guidage. Et une fois traversé le PN de-
venu carrefour routier, Flexy pourrait pour- suivre sa mission sur les routes, en allant desservir les cœurs des villages, afin d’of- frir des solutions de porte à porte. L’en- tretien des navettes sera réalisé dans les garages automobiles à proximité des ter- minus, de par le fait qu’ils n’ont pas à être
soumis aux STI. La prochaine étape va consister en la réalisation d’un mulet de la roue double-fonction, qui sera testé sur la ligne Rosporden-Concarneau. Un an d’es- sais est planifié pour la roue double-fonc- tion. L’objectif est de commercialiser la première navette rail-route Flexy en 2026.
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© A2E : Agorastore























































































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