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Ferroviaire / INNOVATION
les quais des haltes facultatives, qui si- gnalent au conducteur l’attente du train. Des boutons de demande d’arrêt sont même présents dans les matériels pour les voyageurs. Les arrêts à la demande sont parfaitement intégrés dans les pra- tiques courantes d’exploitation et les ho- raires des marches prennent en compte cette possibilité d’arrêt à la demande.
Un moyen d’éviter
la fermeture ?
Courant sur toute la durée du service an- nuel 2023, cette expérimentation permet d’éviter la fermeture des trois gares concernées, celles-ci étant assez peu fréquentées (moins d’un voyageur par jour dans certains cas). Si celle-ci est concluante, alors le dispositif va être pé- rennisé. On peut cependant remarquer qu’il faudrait augmenter l’offre ferroviaire, qui comprend aujourd’hui sept allers-re- tours en semaine (cinq le week-end) non
cadencés strictement. Cependant, si seu- lement un ou deux arrêts sont à la demande sur la ligne, la question de leur maintien peut se poser. D’une manière générale, les horaires des marches prennent en compte un arrêt éventuel à la halte. En effet, si le train doit marquer l’arrêt dans
tous les arrêts sur demande et que la marche n’en tient pas compte, il arrivera en retard à la première gare d’arrêt pla- nifiée. A noter que le fait de ne pas s’arrêter permet d’économiser le matériel et la consommation d’énergie, plutôt bienvenue en ce moment ... Jérémie Anne
Et les tramways ?
Si pour les autobus, le fait de ne pas marquer l’arrêt en l’absence de voyageur souhaitant monter ou descendre fait partie de l’exploitation courante, pour les tramways en revanche, c’est un principe d’arrêt systématique à toutes les stations qui a été adopté dans l’Hexagone. Une exception est cependant présente en France : Saint-Etienne. Ayant échappé à la funeste vague de suppression des réseaux de tram dans les années 1960, le réseau en a conservé un héritage culturel, dont le fait de recourir à un arrêt demandé. A bord des rames TFS et Urbos, des boutons de demande d’arrêt sont disposés de manière semblable aux autobus. C’est à notre connaissance le seul réseau de tram français pratiquant l’arrêt sur demande. En revanche, cette pratique d’exploitation est monnaie courante dans les pays frontaliers (notamment en Suisse, ayant conservé d’importants réseaux de trams). On peut cependant se demander si elle ne devrait pas être introduite sur certains réseaux, notamment pour les arrêts moins fréquentés (et dont l’arrêt systématique peut pénaliser la vitesse commerciale des rames).
46 MOBILITÉS MAGAZINE 66 - MARS 2023