Page 47 - MOBILITES MAGAZINE N°61
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  avions deux organisations qui his- toriquement collaboraient déjà beaucoup, nous avons réalisé et nous réalisons énormément de projets en commun, comme le MF 19, la M7 pour la SNCB ou plus an- ciennement le MI 09 ou le MF 01 pour la RATP. Les équipes se connaissent, les cultures sont com- patibles. Le Plan 1000 a été livré à Crespin, pour permettre de passer à une capacité de production de 1000 voitures/an, et les processus Alstom ont été déployés et mis en place en quelques semaines. Aujourd’hui, les outils industriels sont communs et en cours de dé- ploiement.
J’ajoute également qu’il y a eu des échanges de collaborateurs, des ex-Bombardier sont partis sur des sites Alstom et vice-versa. Les équipes de services Bombardier ont de même été intégrées au sein des équipes Alstom.
Il nous faut maintenant continuer dans la durée afin de nous appro- prier cette nouvelle culture com- mune et la diffuser largement au sein de l’organisation. J’ajoute éga- lement que le site de Crespin a
une importante charge et une vi- sibilité sur son carnet de commande à 5 ans, ce qui aide à rassurer les craintes qui peuvent naitre, d’autant que nous avons poursuivi l’en- semble des projets initiés à Crespin (Plan 1000, recrutements ...). Le sentiment d’appartenance à la même entreprise est apparu très rapidement.
: Quels sont les prochains contrats que vous
escomptez engranger en France ? Visez-vous des segments de marché précis ? JBE : Nous nous présentons sys- tématiquement sur toutes les op- portunités. Nous avons par exem- ple des projets de tram, avec des appels d’offre en cours et lancés. Les trains légers ainsi que le futur appel d’offre du RER C sont égale- ment des opportunités que nous suivons avec intérêt.
Notre priorité est quoi qu’il en soit la livraison de nos engagements, qui mobilise une très grande partie de notre énergie. J’ajoute égale- ment que les projets que nous avons remportés sont eux-mêmes
porteurs d’opportunité, ne serait- ce que par des levées d’options.
: En lien avec la précédente question,
prévoyez-vous des investissements sur vos sites en France ? Prévoyez-vous des réorganisations de vos sites industriels en France, qui sont spécialisés par segment de marché ?
JBE : Nous réalisons tous les ans des investissements sur nos sites, pour les moderniser ainsi que pour les adapter à la production. Par exemple, nous avons investi sur notre site de La Rochelle pour le TGV M et à Crespin pour le plan 1000, qui représente à lui seul 30 M€.
Ce sont des investissements qui se comptent en dizaines de millions d’euros pour améliorer la produc- tivité. Nous allons continuer dans cette logique, ainsi que dans la R&D et l’innovation. La France est un pays moteur sur ces aspects. Concernant les aspects industriels, la seule réorganisation concerne en fait un regroupement de nos trois sites des Bouches-du-Rhône, actuellement éclatés entre Aix et Vitrolles. Les sites qui réalisent de la signalisation, les systèmes d’ali- mentation sans caténaires APS et SRS, ainsi que les piles à combus- tible, seront regroupés sur un nou- veau campus commun à Aix-en- Provence.
Concernant les autres sites, de la clarification sera apportée. Cepen- dant, tous les sites qui travaillent pour l’international ont vocation à se renforcer et à avoir de nouvelles opportunités. J’ajouterais également que Bombardier n’avait pas de sites composants en France, ce qui représente une opportunité de développement également. z
PROPOS RECUEILLIS PAR JÉRÉMIE ANNE
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MOBILITÉS MAGAZINE 61 - JUILLET/SEPTEMBRE 2022 - 47
  















































































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