Page 48 - MOBILITES MAGAZINE N°62
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 mobilité urbaine / RÉSEAU
Valenciennes confie ses transports publics à Keolis
  Le Syndicat intercommunal de mobilité et d’organisation urbaine du valenciennois (SIMOUV) a confié la gestion du réseau Transvilles au groupe Keolis. Un contrat de 7 ans, assorti d’un chiffre d’affaires cumulé de 700 M€.
Une nouvelle offre de transport public sera déployée en 2024.
D ans le département du Nord, le SIMOUV est la seule autorité or- ganisatrice de la mobilité (AOM)
pour les agglomérations de Valenciennes et des Portes du Hainaut. Un vaste territoire regroupant 350 000 habitants et 82 communes, composé de secteurs très urbanisés et de zones rurales. De ce fait, l’organisation de la mobilité est complexe. En juillet 2022, le SIMOUV a décidé de changer d’opérateur de transport. Jusque- là, le réseau Transvilles était opéré par RATP Dev. A compter du 1er janvier 2023, il le sera par Keolis. Un contrat décroché face à trois autres concurrents : l’opérateur
sortant, Transdev et l’italien ATM. « Les propositions de ces candidats étaient à peu près identiques », indique Guy Mar- chant, président du SIMOUV. « Celle de Keolis était plus innovante, plus riche, plus ambitieuse avec une refonte complète du réseau, la mise en place de nouveaux services et plus tournée vers la clientèle. Légèrement plus chère aussi ». En effet, ce contrat de 7 ans devrait générer à la filiale de la SNCF un chiffre d’affaires cu- mulé de 400 M€.
Une nouvelle offre
« Notre objectif est de permettre à tout un chacun de bénéficier d’un moyen de transport pour accéder à l’emploi, la santé, l’éducation, aux loisirs et aux commerces ».
Actuellement le réseau Transvilles est articulé autour de deux lignes de tramway s’étendant sur 35 km et ponctuées de 48 stations. Un mode
qui enregistre plus de la moitié des voyages. Cette offre est complétée par une qua- rantaine de lignes de bus et de trois na- vettes de centre-ville, appelées Cordon, accessibles gratuitement. Dans sa pro-
position, Keolis a prévu de restructurer ce réseau à compter de 2024. Celui-ci comprendra alors deux nouvelles lignes de bus structurantes à niveau élevé de service, dites LIANES. Ces lignes faciliteront des accès directs et rapides aux centres- villes sur des axes est-ouest et nord-sud. « Ce qui n’est pas le cas actuellement », rappelle le président du SIMOUV. Le trans- port à la demande (TAD) sera également restructuré, notamment dans les zones d’emploi. Ce territoire compte en effet d’importants employeurs tels que Stellantis, Toyota, GSK (industrie pharmaceutique), Bombardier et Alstom. « Avec Keolis, nous avons identifié six grandes zones d’emplois qui ne bénéficient pas pour l’instant de services directs de transport en commun ». Le futur TAD viendra pallier ce manque et répondra aux besoins de déplacement des personnes actives. Il permettra aussi d’irriguer 90 % des communes rurales. L’opérateur de mobilité va également « lis- ser » l’offre sur l’année pour accroître la lisibilité des services. « Ce n’est pas parce que les scolaires sont en vacances que les actifs le sont », rappelle Guy Marchant. L’accès au transport public sera facilité par l’instauration de nouveaux modes d’achat comme l’open payment (prévu en
  Guy Marchant, président du SIMOUV.
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