Page 113 - Le renouvellement d’un quartier délaissé
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Le renouvellement d’un quartier délaissé



                                                            Sans ces efforts continués jusqu’aux années 60, la
                                                            rupture  d’équilibre  serait  inéluctablement  plus
                                                            manifeste.  La  nature  des  sols  (sable)  et  du  relief
                                                            (dépressions  lagunaires  et  topographie  dunaire
                                                            ondulée) et l'existence des vents qui déplacent les
                                                            sables  constituent  des  facteurs  défavorables  à
            l'urbanisation, car ils  supposent  que les terrains soient  à  la fois  asséchés,  stabilisés, remblayés et
            aplanis, ce qui entraîne des coûts d'urbanisation très élevés. En outre, les terrains urbanisables dans la
            ville d’Essaouira sont devenus rares et toute extension ne peut se faire que dans le domaine forestier,
            c'est-à-dire au détriment des dunes reboisées. Dans ces conditions, le processus d’urbanisation dans
            les  deux  dernières  décennies  a  conduit  à  une  «compétition  pour  l’utilisation  de  l’espace»  dans  le
            périmètre  de  la  commune  urbaine  d’Essaouira  qui  est  devenue  une  agglomération  composite  et
            fragmentée, constituée de quatre entités, une ville-centre (Essaouira) entourée du douar Laarab, Diabat
            et El Ghazwa. Ainsi que dans les communes rurales avoisinantes.  L’artificialisation de ce milieu littoral
            d’Essaouira et son bétonnage expriment des formes de dilapidation d’un potentiel de développement
            à travers la parcellisation exacerbée et le pullulement de l’habitat dispersé qui risque de compromettre
            l’attractivité du site côtier. Un des défis majeurs est de pouvoir préserver, mettre  à niveau et ériger
            l’espace littoral au rang de locomotive de développement en tant que bien commun qui vaut l’intérêt
            général.  Toutefois,  c’est  l’approche  sectorielle  qui  prévaut  dans  l’aménagement  de  l'espace  littoral
            étudié.  Le littoral comporte des richesses naturelles physiques et biologiques, dont certaines sont à
            conserver d’urgence car irremplaçables, certaines espèces rares, par exemple, d’autres à gérer, dans
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            un but de durabilité, exemple des plages ...













            1  Note de recherche – Le littoral dns le développement du Maroc et de sa politique atlantique.A.Laouina.




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