Page 65 - Le renouvellement d’un quartier délaissé
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Le renouvellement d’un quartier délaissé
Le modèle «théorique» de la ville compacte affirme avant tout la nécessité d’enrayer le processus de
dispersion en empêchant l’extension géographique de l’agglomération. Si l’étalement est la forme
dispendieuse du développement spatial, la ville compacte s’affirme a contrario comme la forme
économe.
En plus de préserver la biodiversité, les terres agricoles directement adjacentes aux villes encouragent
la consommation d'aliments locaux, réduisent la distance parcourue par les aliments et limitent les
émissions de gaz à effet de serre. Pour les citoyens, le coût élevé de l'énergie sera compensé par la
réduction de la durée des trajets, l'accès aux transports publics et l'accès aux services et emplois
locaux. Pour les gouvernements qui cherchent à faire des économies, les villes compactes offrent des
investissements en infrastructures plus efficaces et réduisent le coût de l'entretien des transports, de
l'énergie, de l'approvisionnement en eau, ainsi que de la collecte et de l'élimination des déchets.
la ville compacte apparaît comme une alternative à l'étalement urbain, c’est un concept
d’ urbanisme qui favorise une densité résidentielle relativement élevée dans des quartiers
multifonctionnels. Le terme ville compacte a été inventé en 1973 par George Dantzig et Thomas L.
Saaty, deux mathématiciens dont la vision utopique était motivée par le désir de voir une utilisation plus
efficace des ressources. Il repose sur un système de transport en commun efficace et présente un
aménagement urbain qui, selon ses défenseurs, encourage la marche et le cyclisme, une faible
consommation d’énergie et une réduction de la pollution.
La théorie de la ville compacte établit un lien étroit entre la qualité de vie, les densités résidentielles, la
compacité du bâti et la durabilité urbaine. Plusieurs auteurs proposent la forme compacte comme un
idéal. Les faibles densités résidentielles sont alors présentées comme un problème environnemental
bien que les consommateurs continuent de préférer ce type d'habitat. Les comportements individuels
semblent opposer le modèle de durabilité urbaine et la satisfaction résidentielle. Les considérations
subjectives devraient être prises en compte à l'intérieur de ce modèle.
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