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qu’avons-nous fait ? ».
L’ère nucléaire avait officiellement commencé.

· Les terribles détails

Dans son ouvrage Hiroshima où il décrit le bombardement, John
Hersey raconte avec moult détails le cauchemar des victimes au
sol :

« Des survivants hébétés erraient tels des somnambules à
travers les décombres. Certains avaient les sourcils brûlés,
et des lambeaux de peau pendouillaient de leur visage et de
leurs mains. D’autres vomissaient tout en marchant. Bon
nombre d’entre eux étaient en haillons. Sur certains corps,
les brûlures avaient créé comme des motifs, tels que les
empreintes des tricots de corps, des bretelles ou encore les
formes des fleurs dessinées sur leur kimono. Presque tous
avaient la tête inclinée, et regardaient droit devant eux,
silencieux, le visage inexpressif. Personne ne sanglotait ni
ne criait de douleur. Aucune des victimes ne rendit l’âme
bruyamment. Même les enfants ne pleurèrent pas. »
On estime qu’environ 70 000 personnes perdirent la vie
instantanément à Hiroshima, et que 70 000 autres furent blessées.
Peut-être le pire fut-il la mort et la souffrance causées par les
retombées radioactives de la bombe.
Quelques heures après l’explosion de la bombe atomique,
Hiroshima était une ville de morts et d’agonisants. De nombreux
hôpitaux avaient été détruits. Les médecins et les infirmières qui
avaient survécu mirent en place des postes de secours dans les
périphéries de la ville. À la tombée du soir, les médecins Hiroshima
remarquèrent que les blessés présentaient des symptômes étranges.
Ils commencèrent à vomir et à souffrir de diarrhées. Beaucoup se

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