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   LA  MAIN  CACHEE  de plusieurs détonations, retentissant comme des coups de canon.
 Tout l’avion subit une violente secousse, et les bâtiments situés en
 dessous s’effondrèrent comme de simples cure-dents entre les
 mains d’un géant. Les gens furent enterrés vivants chez eux, dans
 les écoles et sur leurs lieux de travail.  Un rideau de flammes
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 recouvrit la ville. Se mirent alors à tomber d’énormes gouttes d’eau
 noires, aussi grosses que des billes. Une forte odeur métallique et
 électrique se répandit, due à la fission nucléaire. Lorsque la
 poussière  eut  fini  de  retomber,  une  surface de 7,7 km²  avait  été
 entièrement rasée, à l’exception de quelques murs en béton armé.
 Pendant de longs instants, tout le monde resta silencieux.
 Tibbets jeta un coup d’œil par le hublot. Lui qui pensait être
 psychologiquement préparé, il ne put en croire ses yeux. « La
 surface du sol n’était plus  qu’un  baril de goudron noir  et
 bouillonnant », raconta-t-il plus tard.
 Et s’échappant de ce chaudron bouillonnant, « comme sortie
 des entrailles de la Terre, une gigantesque boule de feu s’élevait en
 crachant d’immenses ronds de fumée blanche, suivie d’une colonne
 géante de feu pourpre progressant à toute allure  », écrivit plus tard
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 un témoin.  À peine quarante-cinq secondes après l’explosion, cette
 flamme pourpre atteignit la hauteur de 9 km, soit l’altitude de
 l’avion.
 Cette colonne de feu et de fumée qui ne cessait de changer de   Hiroshima
 couleur, s’éleva de manière parfaitement verticale. Puis, soudain, se
 forma en haut de la colonne un champignon géant, atteignant la
 hauteur de 13,7 km de haut. Ce champignon était traversé de
 mouvements encore plus tumultueux que ceux de la colonne,
 bouillonnant furieusement dans une mousse blanche et crémeuse,
 et montant dans un sifflement avant de redescendre vers le sol,
 comme mille geysers rassemblés en un seul ».
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 Peut-être est-ce le copilote, le Capitaine Robert Lewis, qui
 résuma le  mieux cet  événement en s’exclamant : « Mon Dieu,
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