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   LA  MAIN  CACHEE  mesurait 3 mètres de long et pesait près de 5 tonnes. Pour
 qu’elle soit chargée à bord d’un avion et programmée pour
 exploser, une équipe d’experts avait dû travailler plusieurs jours.
 Au moment de la Crise des missiles, des bombes vingt fois plus
 puissantes,  mesurant  1 mètre de long, avaient la forme de
 simples bombes à TNT, et pouvaient facilement être placées
 sous l’aile de chasseurs-bombardiers positionnés sur une base
 terrestre ou sur un porte-avions.
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 •  En 1960, l’arsenal nucléaire des États-Unis était   9
 considérable. Quant à l’arsenal soviétique, bien que plus
 modeste, il n’en était pas moins immense, à en croire ce qu’en
 disait à l’époque la communauté du renseignement des États-
 Unis. Lorsqu’Eisenhower céda la présidence à Kennedy, les
 États-Unis disposaient d’environ 18 000 armes nucléaires. Les
 analystes américains du renseignement n’avaient aucun doute
 sur la supériorité de l’arsenal américain, tout en étant
 parfaitement conscients de la puissance des armes non
 conventionnelles soviétiques. Pour reprendre les termes des
 détracteurs du nucléaire de l’époque, les Russes étaient pourvus
 d’un tel surarmement que « s’ils l’utilisaient, l’Hémisphère
 Nord risquait d’être entièrement éradiqué. » 17
 •  La Guerre Froide vit l’apparition d’un concept   La Crise des
 fondamental : « La capacité de seconde frappe ». Au cours des
 années  1950, quelques-uns des meilleurs cerveaux du  monde
 tentèrent de décortiquer la logique sous-tendant l’usage des
 armes nucléaires pour défendre son territoire, en dépit de  la
 probabilité de signer son propre arrêt de mort. À première vue,      missiles de
 un  arsenal  nucléaire  n’avait  aucun  pouvoir  dissuasif,  voire
 risquait même au contraire d’inciter à une agression et à un
 conflit nucléaire, s’il pouvait être détruit lors d’une première
 frappe. Dans ces conditions, tout État pouvait donc être tenté         Cuba
 de lancer une offensive nucléaire, afin de se débarrasser de tout
 risque de réplique et de toute menace de sa propre destruction.
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