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Les analystes s’étant penchés sur la question en déduisirent
                   qu’un arsenal nucléaire ne pouvait jouer un rôle dissuasif que s’il
                   résistait à toute tentative de première frappe. Cette capacité « de
                   seconde frappe » garantissait absolument la destruction de
                   l’agresseur. 18

                   •  La « seconde frappe » visait en partie la création de la
                   Strategic Air Command (SAC), des escadrons de bombardiers
                   B-52 transportant des bombes nucléaires. Lorsque l’état d’alerte
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                   était déclaré, le SAC envoyait dans les airs 180 bombardiers
                   volant en permanence. Chargés à bloc de bombes nucléaires et
                   régulièrement réapprovisionnés en carburant en plein vol, ils se
                   dirigeaient vers une ligne définie à l’avance, non loin de l’Union
                   soviétique, puis, à moins d’avoir reçu l’ordre de continuer, ils
                   faisaient demi-tour et revenaient à leur point de départ. À un
                   certain moment, les bombardiers SAC franchirent délibérément
                   cette ligne virtuelle, et ne rebroussèrent chemin que lorsque les
                   cargos soviétiques transportant les missiles à Cuba
                   interrompirent leur course au milieu de l’Atlantique.
                   •  Pendant toutes les années de la Guerre Froide, l’Union
                   soviétique n’atteignit jamais le niveau maximal d’alerte
                   nucléaire. Après Cuba, les États-Unis retrouvèrent également
                   un calme relatif. Les deux nations ne connurent plus jamais de
                   confrontation directe.
                   •  Fidel Castro naquit dans la ville de Mayari, à Cuba, en
                   1926. En 1950, il obtint un diplôme de droit à l’Université de
                   La Havane, et ouvrit un cabinet juridique avec deux associés.
                   Deux ans plus tard, il se présenta aux élections de la Chambre   La crise des missiles de Cuba
                   des  Représentants  de  Cuba.  Or,  ces  élections  n’eurent  jamais
                   lieu, car elles furent interdites par le dictateur de l’époque,
                   Fulgencio Batista, qui mit ainsi terme à la démocratie cubaine.
                   Ce moment fut décisif dans la vie de Castro. Ce dernier partit
                   immédiatement en exil et y forma un groupe de révolutionnaires






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