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SIM'HA    269
                          (Chem Olam)
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                                                                          ce monde. Cette existence, foisonnant de joyeuses opportunités,
                                                                          la plus infime a plus de valeur que tous les trésors matériels de
                                                                          mitsvot. Nous pouvons nous en servir à volonté. Même la mitsva
                                                                        Hachem nous a donné la Torah avec une abondance de
                                                                          merveilleux où j’ai su que mon avenir était assuré. »
                                                                          jamais pu s’approcher de la joie pure que j’ai ressentie en ce jour
                                                                          de pièces d’or. Plus j’en ramassais, plus j’étais heureux. Rien n’a
                                                                          riche. Je prenais un joyau après l’autre, et mes sacs débordaient
                                                                          obstacle à ma joie. Je savais qu’à chaque instant, je devenais plus
                                                                          que je désirais. Ma faim, ma soif et mes haillons ne firent nullement
                                                                          là, le roi m’ouvrit son entrepôt et me permit de prendre tout ce
                                                                        À la vue du visage stupéfait de ses invités, il poursuivit : « Ce jour-
                                                                          jour de ma vie, j’étais affamé et vêtu de haillons ! »
                                                                          vous dire que vous vous trompez du tout au tout. Le plus beau
                                                                        L’homme répondit avec un petit sourire : « Je suis désolé de
                                                                          influents du pays. Quel bonheur pouvait bien surpasser celui-ci ?
                                                                          d’immenses richesses et était respecté par les notables les plus
                                                                          plus joyeux de son existence. Après tout, il jouissait à présent
                                                                          que ces célébrations annuelles représentaient les moments les
                                                                          le plus heureux. Surpris par la question, ses amis supposèrent
                                                                          demanda à ses invités s’ils savaient quel jour de sa vie avait été
                                                                        Une année, alors que la fête battait son plein, notre homme
                mission d’emmener à la frontière hongroise des Juifs dissimulés                                      (Maguid de Dubno)                      « Cela vaut la peine, lui répondit le ‘Hazon Ich avec émotion,   Un homme se plaignait de n’éprouver aucune joie à accomplir   Si quelqu’un considère l’observance des mitsvot comme une   S
                dans le double fond de son véhicule. Rav Chlomo Halberstam
                raconta des années plus tard : « Il y avait un espace de moins d’un
                demi-mètre de large, et nous y empilions les Juifs comme l’on
                aurait empilé des matsot dans un four. Ils devaient rester allongés
                sans bouger pendant tout le trajet jusqu’à la frontière. »
                  Un  jour,  Rav  Chlomo  se  rendit  dans  un  restaurant,  afin  d’y
                rencontrer un paysan polonais chargé de faire passer la frontière
                hongroise aux Juifs. Il remarqua alors un jeune paysan assis au                                                56
                fond de la pièce.
                  Le garçon leva la tête et leurs regards se croisèrent. Le Rav                         Un bonheur illusoire
                le connaissait bien : il faisait partie de ses anciens étudiants de
                yéchiva. Le jeune homme faisait également semblant d’être non-                             e  yétser hara  utilise la force  de l’illusion  pour inciter
                juif.                                                                             L        l’homme à rechercher les plaisirs matériels. Le désir en lui-
                  Il se dirigea alors vers le Rav, et ce dernier lui saisit la main.                       même est bien plus intense que la joie éprouvée une fois
                  « Mayer, lui dit le Rav, à cause de la guerre, nous luttons pour                 la satisfaction obtenue.
                notre survie. J’ai l’air d’un soldat nazi et tu as l’air d’un paysan. Mais
                                                                                                     Lorsqu’un individu aspire intensément à quelque chose, l’objet
                je suis sûr que le conflit touchera bientôt à sa fin. Promets-moi de               de son désir lui semble bien plus séduisant que ce qu’il est en
                toujours te souvenir de tes origines. Ton père et ta mère étaient                  réalité. En effet, dès que son rêve s’est réalisé, l’homme constate
                des Juifs vertueux. Dès que tu en as la possibilité, rappelle-toi que
                                                                                                   que le bonheur tant convoité continue de lui échapper.
                tu es juif. »

                  Plusieurs années plus tard, lors de ce Motsaé Chabbat, le Rav                      Le monde matériel doit représenter un moyen et non une fin.
                annonça : « Ce soir, un homme d’âge mûr portant une longue                         L’inclinaison d’une personne pour le luxe peut l’égarer à bien des
                barbe grise est venu me rendre visite. Il m’a regardé, je l’ai regardé,            égards (Rabbénou Be’hayé). Trop de matérialité fait obstacle entre
                et il m’a dit : "Rav, je n’ai pas oublié.                                          nous et Hachem (Rav Wolbe).

                  - Mayer ! me suis-je écrié, transporté de joie.
                                                                                                     Acquérir des biens matériels nécessite beaucoup de temps
                  - Rav, je n’ai pas oublié, m’a répété Mayer. J’ai plusieurs enfants,             et d’efforts. Un homme trop absorbé par des futilités n’a plus la
                une vingtaine de petits-enfants, et tous sont des Juifs vertueux." »               disponibilité nécessaire à une quête spirituelle.
                                   (What Can Relieve Stress, de Roiza Weinrich)



              260   La joie d’être le peuple élu           Chaque jour,  consacrez quelques minutes   Affichez  sur  votre  réfrigérateur  une  feuille   retirerez une satisfaction permanente.  sur les aspects positifs de votre vie, et vous en   exercice vous permettra de vous concentrer   à  réfléchir  à  ce  qui  vous  rend  heureux.  Cet












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