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270 La joie d’accomplir les mitsvot
278 Servez Hachem dans la joie
SIM'HA 275
parviendrait à accomplir la mitsva !
demander à Rav Nathan pourquoi il dansait avec un tel entrain.
valise jusqu’à sa chambre. Le jeune homme s’exécuta et demanda
S’il parvenait à s’isoler ne serait-ce que quelques minutes, il
assemblage prohibé d’animaux. Mais il ne put s’empêcher de
Le vendeur de bijoux demanda au bagagiste de monter sa
avec attention, il remarqua la présence d’une souka dans la cour.
transgresser l’interdit de rouler dans un véhicule tiré par un
marteaux, de scies et de toutes sortes de gros ustensiles.
de la haute palissade qui entourait le campement. En regardant
Le ‘Hatam Sofer descendit également, afin de ne pas
d’outils, il transportait un coffre lourd et encombrant, empli de
effectuait sa ronde, il aperçut une maison juive de l’autre côté
à danser dans la neige !
des perles et autres pierres précieuses ; quant au marchand
ne pouvait accomplir la mitsva de la souka. Or, pendant qu’il
par un enthousiasme irrépressible, il sauta de la charrette et se mit
vendeur de bijoux avait une petite valise contenant des diamants,
campement militaire. Cette assignation forcée signifiait qu’il
d’atteler ensemble deux bêtes de races différentes. Puis, poussé
simultanément au même hôtel, et prirent chacun une chambre. Le
On lui avait confié le poste de veilleur de nuit dans le
somma d’arrêter immédiatement le véhicule, car la Torah interdit
Un vendeur de bijoux et un marchand d’outils arrivèrent
raconta ce qui lui était arrivé la nuit précédente.
Or, il ne s’agissait pas d’un bœuf, mais d’un cheval ! Rav Nathan lui
Le soldat ne sut que répondre, mais lorsque le Rav insista, il
Lorsque le cocher revint, il attela le nouvel animal à la carriole.
heureux ? »
les aider à tirer le véhicule.
(Rav Moché Leib de Sassov)
émanant de votre visage. Qu’avez-vous fait pour avoir l’air si
plus proche, à la recherche d’une bête supplémentaire qui puisse
s’approcha de lui et lui demanda : « Je vois une grande lumière
choix que de se rendre péniblement à pied jusqu’au village le
réalisera à l’avenir.
ayant reçu une affectation dans la ville. Le Yessod HaAvoda
train de faire, de celles qu’il a accomplies et de celles qu’il
immobilisée dans les congères. Le cocher n’eut alors d’autre
d’un nouveau fidèle à la synagogue. Il s’agissait d’un soldat juif
l’hiver. Malheureusement, leur carriole se trouva rapidement
Un homme doit toujours se réjouir des mitsvot qu’il est en
Un matin de Soukot, le Yessod HaAvoda remarqua la présence
Sofer, durent entreprendre un long voyage en plein cœur de
Matière à réflexion
Rav Nathan Adler et son disciple qui allait devenir le ‘Hatam
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consistant à refuser ce cadeau. »
longuement cette tabatière, j’ai augmenté la valeur de la mitsva
(Dérekh Erets Zouta 84)
voulais savourer le plaisir de ce précieux moment ! En admirant
prendre d’intérêt sur un prêt ? répondit le ‘Hatam Sofer. Je
vous disant : "Entrez en paix" ».
- Ai-je souvent l’occasion de respecter la mitsva de ne pas
rencontre ; Moi en personne, Je viendrai vous accueillir en
telle satisfaction ?
commandements avec joie, Mes hôtes viendront à votre
Rabbénou Be’hayé explique qu’afin d’accomplir une mitsva à la
pourquoi l’as-tu examiné avec tant de soin et en manifestant une
retirez de vos bonnes actions. « Si vous accomplissez Mes
demandèrent : « Si tu n’avais pas l’intention de garder ce cadeau,
Concentrez-vous sur les bénéfices éternels que vous
de son refus. Une fois l’homme reparti, les fils du ‘Hatam Sofer lui
tabatière au commerçant, en lui expliquant gentiment la raison
Source d’inspiration
Avec un large sourire, le ‘Hatam Sofer finit par rendre la
D’après Rabbénou Be’hayé, ce verset enjoint l’homme à
strictement interdit ! Comment pouvait-il accepter un tel don ?
Vouloir combler le vide avec une quête non spirituelle est une La Michna Beroura s’insurge contre ceux qui effectuent effectuaient la avoda. le service Divin, afin d’éveiller et d’intensifier la joie de ceux qui Hamikdach jouaient ainsi des instruments de musique pendant perfection, nous devons y instiller de la sim’ha. Les leviim
tentative contre-productive. Aucun bien matériel ne pourra jamais des dépenses inconsidérées. Leur besoin de gagner toujours jour, il omit de faire la bénédiction « Qui ne m’a pas fait non-juif ». Il
rendre un homme heureux. davantage d’argent leur vole du temps et porte préjudice à leur expliqua plus tard qu’en se dirigeant vers la synagogue, il avait été
étude. Ce comportement se traduit par « des murs tapissés de soudain submergé par l’immense bonheur d’être né juif. « Je me
feuillets de Guemara et des voilages de fenêtres composés de suis mis à danser, raconta-t-il, parce que j’avais hérité d’un trésor
pages du Choul’han Aroukh » (Chaar Ha’hzakat HaTorah 1:13 ; ‘Hayé merveilleux. Ne pouvant me contenir, j’ai prononcé la berakha
Matière à réflexion Olam). sur-le-champ. C’est pourquoi je n’ai pu la refaire à la synagogue ! »
Seuls ceux qui ne surestiment pas la valeur du monde Un homme doit lutter contre son yétser hara en utilisant son ----------
peuvent s’y sentir bien. imagination pour rechercher le véritable bonheur. Une technique Lorsque Rav Na’houm Rogozovsky n’était pas encore marié,
consiste à prendre conscience de la quantité de personnes il rendit un jour visite au ‘Hazon Ich, le visage assombri par la
moins bien loties que nous. « Heureux celui qui aide le pauvre ; au tristesse.
jour du malheur, Hachem le sauvera » (Téhilim 41). Ce verset peut
L’homme qui a cent, veut deux-cents. Celui qui a obtenu deux- également s’interpréter de la manière suivante : « Heureux celui « Na’houm, le réprimanda gentiment le ‘Hazon Ich, Hachem
cents souhaite quatre-cents, puis huit-cents, et ainsi de suite qui arrête son regard sur le pauvre qui souffre davantage que lui. » nous a choisis d’entre tous les peuples. Comment peux-tu être
(Midrach Kohélét 134). aussi morose ? »
Chaque Juif doit se sentir infiniment heureux d’avoir été envoyé
Un homme dont la principale ambition dans la vie consiste
dans ce monde-ci avec une âme porteuse de sainteté. En effet,
à acquérir des richesses ressentira toujours un manque, car ses Source d’inspiration cette âme nous offre la possibilité de devenir un peuple vertueux,
attentes dépasseront ses gains. « Qui aime l’argent n’est jamais
profondément aimé de Hachem. « Si les Juifs avaient conscience
rassasié d’argent » (Kohélét 5:9). Personne ne fixe à l’avance la « Dans les Cieux en haut, comme ici-bas sur la terre… » de l’immense amour que le Tout-Puissant porte à chacun d’eux, ils
somme exacte qu’il souhaite gagner, en prévoyant d’interrompre (Devarim 4:39). Lorsqu’il s’agit des affaires du Ciel, c’est-à- rugiraient comme des lions et bondiraient pour Le servir » (Zohar).
tous ses efforts une fois cet argent obtenu ; l’objectif consiste dire des préoccupations saintes et Divines, l’homme doit
toujours à augmenter son capital. En effet, les exigences en termes regarder ceux qui se situent à un plus haut niveau que lui, Un Motsaé Chabbat, le Rabbi de Bobov, Rav Chlomo
de niveau de vie ne cessent d’augmenter. Quel que soit le montant et essayer de les égaler. En revanche, en ce qui concerne les Halberstam, annonça qu’il venait de recevoir un merveilleux
dont dispose un individu, il est convaincu que de plus grandes affaires terrestres, l’homme doit baisser les yeux et prendre cadeau.
richesses lui permettraient d’accéder au bonheur tant attendu conscience de la condition précaire des moins nantis que lui. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Rav Chlomo
(Beit HaLévi). Halberstam s’était fait passer pour un non-juif, et vêtu d’un
uniforme nazi, il put sauver de nombreuses vies. Lors de l’une de
ses opérations clandestines, il eut comme complice un chauffeur
de camion transportant du charbon. Cet homme avait pour
SIM'HA 283 282 Le matérialisme amoindrit la joie encore davantage dans l’affliction et le chagrin. terrible déception de constater qu’il reste insatisfait le plongera toujours le dernier gadget, plus moderne et plus à la mode. Et la désire, mais il ne s’en sentira pas moins malheureux. Il lui manquera tristesse est au rendez-v
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(Nédarim 50)
Rav Lévi Its’hak de Berditchev avait l’habitude de réciter les
Mais lorsque ce trait de caractère est utilisé à mauvais escient
D’après le Rabbi de Slonim, lorsqu’un Juif se réjouit de la
Hachem nous a instillé un sentiment d’insatisfaction pour une
remercie le Tout-Puissant de ne pas l’avoir créé « non-
Hachem ne souhaite pas que nous soyons comblés par un
réjouir profondément. Lorsque dans la tefila, l’homme
otre statut d’enfants bien-aimés de Hachem doit nous
(Mikhtav MeEliahou, vol. 1, p. 85)
de leur existence.
certaines personnes peuvent les pousser à dénigrer la valeur
extrêmement malheureux. Les exigences démesurées de
ses désirs, une frustration, aussi infime soit-elle, le rend
Si un homme souhaite satisfaire absolument tous
Source d’inspiration