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 SIM'HA    61
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 -  Sors  d’ici  immédiatement  !  rugit-il.  Et  ne  t’avise  pas  de
 Il dégaina soudain un revolver.
 femme qui assure ta subsistance, ainsi que celle de ta famille !
 occupe !" vociféra-t-il. Tu sais aussi bien que moi que c’est ma
 -  Comment  oses-tu  dire  que  "le  Tout-Puissant  s’en
 À ces mots, le propriétaire entra dans une rage folle.
 - Le Tout-Puissant s’en occupe, répéta Moché d’un ton égal.
 sourcils.
 - Et de quoi vis-tu ? demanda le propriétaire en fronçant les
 cesse jamais de prodiguer Son aide.
 - Le Tout-Puissant m’a accordé la vie, répondit-il. Hachem ne
 encore de ce monde ?
 « Tiens ! Mochké ! ricana-t-il. Comment se fait-il que tu sois
 maître des lieux.
 devant les portes du manoir, Moché tomba nez à nez avec le
 allée rendre visite à une amie dans une ville éloignée. Arrivé
 avant la fête. Il ne savait pas que la femme du propriétaire était
 énergique vers le manoir, comptant travailler une fois encore
 La semaine précédant Pessa’h, Moché se dirigea d’un pas
 fêter Pessah dans le confort.
                                                            dénué de souffrance. »
 envisageait enfin de rembourser ses nombreuses dettes et de
                                                         Vrai ou faux  ? «  Il n’existe aucun bonheur
 consacrer davantage de temps à la prière et à l’étude. Il
                                                              Exercice
 À présent qu’il avait l’assurance d’un emploi stable, il pouvait
 lui rapportaient tous ses clients habituels.
 davantage en quelques heures de travail pour elle, que ce que
 régulièrement.  Les  semaines  qui  suivirent,  Moché  gagna
 propriétaire le paya généreusement et lui demanda de venir
 Lorsque  Moché  eut  achevé  son  ouvrage,  la  femme  du
            de l’éclat d’un autre monde qui la protège des vicissitudes de la vie  Yona, Avot).  la grandeur spirituelle… et qu’elle a manqué son but. (Rabbénou   puisse endurer une âme est de réaliser qu’elle aurait pu atteindre   Telle est la véritable voie vers le bonheur, car la pire souffrance que
            d’ici-bas (‘Hazon Ich).
                 Un  jour,  Rabbi  ‘Hanina  surprit  une  sorcière  tentant  de
               subtiliser de la poussière sous ses pieds pour lui jeter un sort.
               Rabbi ‘Hanina lui dit :
                 « Prends donc ! Tu ne peux me faire aucun mal ! » (‘Houlin 7b)
                 Le même récit est relaté à un autre endroit, à une différence
 9             près : Rabbi ‘Hanina dit :
                 « Prends donc ! Je te mets au défi de me faire du mal ! »
 Acquérir la    (Sanhédrin 67b)
 confiance en Hachem  Rachi  explique  qu’aucun  individu  ne  peut  porter  atteinte
               à qui que ce soit, sauf Hachem. Si Celui-ci souhaite protéger
               quelqu’un, personne ne pourra lui nuire. Si quelqu’un lui fait du
 ious ne devons pas avoir peur, car Hachem est toujours
               mal, c’est Hachem le responsable et personne d’autre. Et s’Il en
 avec nous. La confiance en Hachem est fondamentale
               a décidé ainsi, alors il faut l’accepter.
 N  dans un monde où les défis de l’existence ne cessent
 de nous assaillir. Lorsqu’un homme croyant se débat avec des
 difficultés financières, il peut se dire : « Celui qui a subvenu à mes
 besoins lorsque j’étais un nourrisson tétant le sein de sa mère   De quelle manière ressentez-vous que rien
 subviendra à mes besoins aujourd’hui. Tout comme Il m’a donné   Exercice  dans ce monde n’arrive par hasard ?
 exactement ce qu'il me fallait à l’époque, Il m’accordera à présent
 le nécessaire. »
 Tous les Juifs étant « des croyants, descendants de croyants »,   Un  jour,  un  voisin  de  Rav  Ourele  Strelisker  demanda  à  ce
 chaque homme, chaque femme et chaque enfant juifs sont capables   dernier comment il gagnait sa vie.
 de ressentir une véritable foi au fond de leur âme (Chabbat 97a). Nul
                 « Ich hub tzvei kees [ j’ai deux "ki" ] », répondit-il.
 besoin d’arguments intellectuels ni de complexes raisonnements
                 Comme le terme « ki » signifie « vache » en yiddish, l’homme
 philosophiques, cette foi nous appartient de plein droit, comme
               pensa que Rav Ourele possédait deux vaches dont il tirait sa
 un héritage génétique transmis par nos ancêtres dotés d’une
               subsistance. Afin de lui venir en aide, le voisin demanda à son
 émouna fidèle.


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