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SIM'HA 35
62 Hachem récompense notre confiance en Lui
la liesse. Alors que la nuit touchait à sa fin, Moché entendit le
Cette année-là, Moché et sa famille célébrèrent le Séder dans
pièces d’or. Moché avait découvert un trésor !
pièces sonnantes et trébuchantes. Il s’agissait de véritables
entendit soudain, venant du sac, le bruit sans équivoque de
souleva le sinistre paquet pour le jeter hors de la cabane, et
étrange événement ne manqua pas de le laisser stupéfait. Il
défendre d’accusations de meurtres rituels. Cependant, cet
Moché fut immensément soulagé de ne pas avoir à se
(Rav Akiva Tatz)
mort ! »
« Moché, regarde ! s’exclama-t-elle. Ce n’est qu’un singe
sol et l’ouvrit.
bougie. Sa femme s’approcha prudemment du sac gisant sur le
Les mains tremblantes, Moché parvint à allumer une nouvelle
juste avant Pessa’h était particulièrement effrayante.
simple pensée d’une dépouille jetée dans une maison juive
Il ne faisait aucun doute que le sac contenait un cadavre, et la
la famille fut alors prise à la gorge par une odeur pestilentielle.
ne soit éteinte par le vent. Se tenant frigorifiée dans l’obscurité,
jeter un sac à l'intérieur, avant que la flamme de l’unique bougie
violemment. Ils eurent à peine le temps d’apercevoir quelqu’un
la mitsva de bedikat ‘hamets, la porte de la cabane s’ouvrit
Quelques nuits plus tard, alors qu’il s’apprêtait à accomplir
inébranlable.
de la perte soudaine de son emploi, la foi de Moché resta
dans la modeste cabane où il vivait avec sa famille. En dépit
Moché fit demi-tour et s’enfuit à toutes jambes. Il retourna
à Pessa’h, car tu n’auras plus un centime de notre part ! »
revenir! Laisse au Tout-Puissant le soin d’assurer ta subsistance
entourage de n’acheter du lait que chez Rav Ourele. - J’ai conduit prudemment en suivant scrupuleusement Le chauffeur répondit : Lorsque le chauffeur revint, son patron lui demanda : « Alors? Un jour, un homme loua les services d’un chauffeur de camion Gardez-vous bien de faire comme cet étourdi de chauffeur ! Plus on antici
escarpée pour parvenir à un mikvé naturel situé à son sommet.
Les gens se rendirent donc chez celui-ci pour s’approvisionner Considérez Hachem comme votre ami
Ni la neige ni la glace ne pouvaient entamer sa détermination
en lait, mais ils ne virent aucune vache ! le plus proche, et parlez-Lui sans cesse, de
à y accéder.
« Pourquoi m’avez-vous dit que vous aviez deux vaches ? lui manière formelle et informelle. Racontez-Lui vos
Un jour, des gens mal intentionnés le suivirent pour lui chercher Exercice
demanda le lendemain son voisin, étonné. soucis et faites-Lui part des difficultés que vous
noise. Mais ils glissèrent, dévalèrent plusieurs centaines de
- Je me suis mal fait comprendre, lui répondit Rav Ourele affrontez. Ouvrez-Lui votre cœur et demandez-
mètres et se blessèrent gravement.
en s’excusant. Je n’avais pas en tête le terme yiddish "ki", mais Lui de l’aide. »
Plus tard, ils se rendirent chez le Rav pour lui demander
les deux termes hébreux "ki", tirés du verset : « Car (ki), notre (Rabbi Na’hman de Breslev)
pardon. Impressionnés par la capacité du vieil homme à
cœur se réjouit en lui, car (ki) nous avons confiance en Son Saint
effectuer régulièrement cette périlleuse ascension, ils lui
Nom »
demandèrent comment il réussissait cet exploit. Rav Méïr leur
(Téhilim 33:21.)
répondit avec simplicité : « L’homme qui est relié à Celui Qui est
---------- En-Haut ne chute pas. »
Le Rabbi Yossef Its’hak de Loubavitch rapporta un jour de son
père, le Rachab, la tradition suivante : selon le Baal Chem Tov, la
Source d’inspiration
foi plonge ses racines dans la confiance en Hachem. Rabbi
Yossef Its’hak commenta cette idée en expliquant qu’un Juif est
certain que ce qu’il souhaite va réellement advenir. « Car Tu m’as comblé de joie, Hachem, par Tes actions. Je
veux célébrer les œuvres de Tes Mains. » (Téhilim 92:5). Rav
Quelqu’un lui demanda :
Nathan David de Szydlowiec expliquait le verset ci-dessus
« Le bita’hon s’apparente-t-il donc à l’espoir ? de la manière suivante : si je suis entièrement convaincu que
Le Rabbi répondit : tout ce qui m’arrive, les bonnes choses comme les mauvaises,
sont le résultat de « Tes actions », je ne peux qu’être empli de
- Le bita’hon est davantage que l’espoir. Une personne dotée
sim’ha, « car Tu m’as comblé de joie, Hachem ».
de bita’hon sait que ce qu’elle espère va se réaliser. En réalité,
ce à quoi elle aspire est déjà là ; l’obstacle n’existe que dans la
(Tiférét Banim Ot 47)
personne elle-même. »
Le Rabbi Rav Chmouel de Loubavitch, le Maharach, illustrait ce
concept par un exemple concret : « Les hommes ne manquent
pas de moyens de subsistance. Ils manquent de confiance en
46 Ayez confiance en la bonté de Hachem SIM'HA 51 54 Acquérir la confiance en Hachem