Page 29 - AQMAT Magazine Automne 2022
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 Façade de la succursale La Tuque S.E.C.
Pierre Naud Mokotakan. (Photo : Pierre Naud Inc.)
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 «Les quincailleries BMR Pierre Naud c’est une institution en Mauricie, rappelle M. Jourdain. Pour les frères Lebel, c’était important de garder le nom Pierre Naud. Pour nous aussi, c’était important et on souhaitait garder ce nom qui résonne dans la région. On y a ajouté une partie en atikamekw avec le mot Mokotakan; le mot signifie couteau croche. Le Mokotakan servait d’outil à nos ancêtres pour faire des raquettes et des canots en écorces. C’est un outil à tout faire. Grâce à ce partenariat, nous sommes maintenant en mesure d’offrir plus de services aux membres de la communauté. »
«Les possibilités en s’associant avec les Atikamekw et les autres nations autochtones sont énormes, affirme Philippe Lebel. Le nombre de constructions, le nombre de gens... les possibilités sont incroyables. Je conseille aux gens de s’ouvrir aux Premières Nations, il y a beaucoup de potentiel. En étant partenaires avec eux, on veut trouver des façons de mieux desservir la communauté atikamekw. On souhaite conseiller la communauté pour trouver des façons plus rentables de réaliser des projets. On a beaucoup de partenaires en affaires, des entrepreneurs, des architectes et on peut leur ouvrir la porte à tout ce bassin d’experts et ça peut les aider. Souvent, ils se font faire des plans qui viennent de Québec ou du gouvernement fédéral; des plans qui ne sont pas toujours adaptés à leur communauté. Nos partenaires sont ouverts à déve- lopper des projets conjoints et on en a une dizaine sur la table. La priorité, ça va être de leur donner un meilleur accès à la quincail- lerie, pour que ce soit plus facile pour les membres de la communauté de commander et de recevoir du matériel. »
«Les frères Lebel inspirent confiance, déclare Adam Jourdain. Ils connaissent bien leur domaine alors que nous on débute en affaires. Dans la communauté de Wemotaci, on parle de développement économique depuis les cinq, six dernières années, mais réellement ça fait quatre ans qu’on est en explosion. On ne connait pas tout. Ça nous prend des partenaires qui connaissent bien le milieu et les frères Lebel connaissaient leur magasin de A à Z; ça nous a mis en confiance. Nous avons senti une réelle écoute de la part de nos partenaires et cela nous encourage à faire d’autres acquisitions hors
communauté. On veut des partenaires qui ont le même souci que les frères Lebel, de développer leur communauté et de répondre aux besoins des membres. De chics types ! »
Philippe Lebel confirme que l’admiration est mutuelle. « La déter- mination et la qualité des gens avec qui on a fait affaire, ça a été déterminant. On n’a pas fait ça pour faire une vente. On veut que la compagnie progresse et qu’elle aille plus loin. C’était notre intention et la leur aussi. »
Associé et responsable du service autochtone chez MNP, un cabinet de services professionnels, Éric Piché a participé à l’élaboration du partenariat entre la communauté de Wemotaci et la quincaillerie BMR de La Tuque. Son message aux gens d’affaires du milieu de la quincaillerie et des matériaux de construction au Québec est limpide. «Les partenaires privés ont tout intérêt à connaitre et à se rapprocher des communautés autochtones. Ce sont des gens qui sont beaucoup plus entrepreneurs qu’on pense. Les communautés sont très allumées en matière de développement économique. La Loi sur les Indiens fait en sorte que c’est difficile de financer des projets sur le territoire de la communauté. Mais les projets hors communauté, comme à La Tuque, permettent d’avoir des partenaires externes et de générer des revenus pour la communauté. Les entre- prises conjointes, c’est classique comme recette. »
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