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Versification


                  Allitération   (n.f.) : Répétition à intervalles proches de sons consonantiques. Cette figure,
                                 très  répandue dans la poésie, est aussi utilisée dans la prose. Elle a pour effet
                                 de mettre en valeur l’énoncé ou une partie de celui-ci. Il est intéressant
                                 de procéder à une étude des mots ainsi rapprochés (dans une accumulation,
                                 une énumération, une gradation par exemple). La dureté des sons (en [b], [p],
                                 [t], [d], [k]), l’impression caressante qu’il peuvent laisser au contraire en [s],[f],[v]
                                 et les liquides [r] et [l] sont à prendre en compte lorsque cette figure est
                                 beaucoup utilisée.

                                 Elle peut créer une harmonie imitative ou suggestive.
                                 Ex : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? »

                                                                                           Racine, Andromaque
                                 La répétition du son [s] imite le sifflement du serpent.
                                 Pour d’autres formes de répétitions de sons voir : assonance, homéotéleute,
                                 rime interne.
                   Assonance     (n.f.) Répétition dans un vers ou une phrase d’un son vocalique (voyelle suivie
                                 ou non d’une consonne).

                                 Ex : «  C’est l’arbre toujours touffu de toutes les prières » Apollinaire, Alcool,
                                       « Zone » hémistiches alexandrins et décasyllabes.
                      Césure     (n.f.) : Coupe principale qui sépare en deux hémistiches alexandrins et
                                 décasyllabes.
                      Diérèse    (n.f.) : Elle s’oppose à la synérèse. La diérèse coupe un son en deux
                                 pour l’équilibre du vers. Dans le même objectif, la synérèse peut regrouper
                                 deux sons.

                                 Ex : Les vi-o-lons (diérèse) ou les violons (synérèse).
                       Élégie    (n.f.) : Poème lyrique exprimant une plainte ou des sentiments mélancoliques.
                  Hémistiche     (n.m.) : Moitié d’un vers déterminée par la césure.
                       Mètre     (n.m.) : dans la poésie traditionnelle, le vers est l’unité typographique définie
                     (ou vers)   par le nombre de syllabes. (cf. Fiche 22 pour les différents types de vers)
                    Synérèse     (n.f.) : Voir diérèse.
                      Versets    (n.m.) : Unité poétique plus longue que le vers, limitée à une seule respiration
                                 et marquée par l’alinéa. Imité de la Bible, il a été employé par des poètes
                                      e
                                 du XX  siècle comme Saint-John Perse, Claudel, Senghor.


























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