Page 70 - Fondamentaux Cned
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Ex : «  Le fleuve naît, gronde et s’écoule
                                       La tour monte, vieillit et s’écroule ». (Lamartine)

               Homéotéleute      (n.f.) : Répétition de finale de mots dans une série de termes, de groupes
                                 ou de propositions.
                                 Ex : «  Tiens ! Polognard, soûlard, bâtard, hussard, tartare, calard, cafard,
                                       mouchard, savoyard, communard ! » Alfred Jarry, Ubu roi
                                 L’homéotéleute vient ici renforcer l’effet de l’énumération.
                   Hyperbole     (n.f.) : Figure d’amplification. Elle consiste à exagérer par les termes, de façon
                                 à grandir ou diminuer la réalité des choses.
                                 Ex :  (dans la langue courante) Mourir de honte, de faim, de rire ; verser
                                     des torrents de larmes...
                                 Ex :  Cyrano de Bergerac parlant de son nez :
                                     « C’est un roc, c’est un pic, c’est un cap !
                                     Que dis-je, c’est un cap ?... C’est une péninsule ! » (Edmond Rostand)
                       Ironie    (n.f.) : Procédé qui consiste à dire ou suggérer le contraire de ce que l’on pense
                                 pour dévaloriser ou critiquer le parti adverse. Elle se présente sous la forme
                                 de la litote, de l’hyperbole, de l’antiphrase, de la métaphore et de la comparaison
                                 ou de l’antidescription (une description qui s’oppose à la réalité présentée).
                                 Elle doit être distinguée de l’humour, même si elle peut faire sourire.
                        Litote   (n.f.) : Figure d’atténuation qui consiste à dire moins qu’on veut faire entendre.
                                 Ex : « Va, je ne te hais point... » (Corneille, Le Cid, III, 4) pour « je t’adore ».
                   Métaphore     (n.f.) : Figure de style consistant à remplacer une réalité par une autre, créant
                                 un effet de suggestion. L’outil de comparaison (comme, tel que, semblable à)
                                 est absent ; parfois, le comparé l’est aussi.
                                 Ex : «  Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage. » (Charles Baudelaire,
                                       Les Fleurs du mal) ; « soleil cou coupé » (Apollinaire, Alcools, « Zone »)
                                 Lorsque la métaphore est développée sur plusieurs lignes, on l’appelle
                                 métaphore filée.
                  Métonymie      (n.f.) : Figure qui consiste à remplacer le terme propre par un autre
                                 qui entretient avec lui un rapport logique :
                                 – le contenant pour le contenu : boire un verre

                                 – l’effet pour la cause : boire la mort (pour boire le poison)
                                 – le lieu pour la personne : le Vatican (pour le pape)
                    Oxymore      (n.m.) : Figure d’opposition qui juxtapose deux termes opposés dans un groupe
                                 de mots pour marquer la contradiction.
                                 Ex : « Le Soleil noir de la Mélancolie » (Nerval, « El Desdichado »)
                    Paradoxe     (n.m.) : Opinion qui s’oppose à l’opinion commune, au bon sens ou à la logique
                                 couramment admise.

                                 Ex : «  L’impossibilité où je suis de prouver que Dieu n’est pas, me découvre
                                       son existence. » La Bruyère, Les Caractères
                Parallélisme     (n.m.) : Reprise d’une construction semblable dans plusieurs énoncés.
                                 Ex : « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. » (Blaise Pascal, Pensées)ô4

                 Paronomase      (n.f.) : Rapprochement dans l’énoncé de deux mots presque semblables
                                 par leurs sonorités, mais dont le sens est différent.
                                 Ex : « La conjoncture permet toutes les conjectures. »







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