Page 15 - Guide de prevention sur le pied diabétique
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En cas de dermohypodermite sévère (stade 4) avec au moins deux signes de SRIS (syndrome de réponse inflammatoire et systémique), ou en cas d’échec de l’antibiothérapie initiale pour les stades 2 et 3, la prise en charge se fait en hospitalisation en urgence.
6/ VERIFICATION DU CHAUSSAGE ADEQUAT
Le chaussage inadapté constitue un véritable facteur de risque de survenue d’un microtraumatisme, d’autant plus s’il existe une neuropathie diabétique affectant la sensibilité de protection. Il doit être adapté à la biomécanique du pied.
• Vérifier que les chaussures ne soient pas serrées, sans coutures irrégulières à l’intérieur
• Vérifier que le patient porte des chaussettes et qu’elles soient sans coutures
Figure A16 : Erreur de chaussage à gauche, chaussage adéquat à droite
(Source : IWGDF 20191)
• L’espace entre le pied et le bord de la chaussure doit être d’au moins 1 à 2 cm d’espace.
• La largeur intérieure doit être égale à la largeur du pied au niveau des métatarsiens (figure A16).
• La hauteur doit être suffisamment haute pour laisser de l’espace aux orteils dans la chaussure.
• Le bon ajustement doit être évalué en position debout et de préférence en fin de journée (moment où le pied du patient peut être gonflé).
• En cas de constat à l’examen de déformations osseuses ou de signes d’hyperpression plantaire (hyperkératose, cals, durillons), il faut adresser le patient chez un spécialiste podologue/podo-orthésiste afin d’adapter le chaussage. Il pourra alors recommander des chaussures larges orthopédiques, le port de semelles, ou la confection d’un chaussage sur-mesure. Ce dernier peut être remboursé en cas de déformation sévère après accord du médecin conseil.
• S’assurer à l’interrogatoire que le patient ne marche jamais pieds nus.
• Toujours vérifier l’absence de corps étranger dans la chaussure avant de la mettre.