Page 9 - Les lésions digitales
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1.  Lambeau de Tranquilli – Leali– Atasoy


                             Il s’agit d’un « gold standard ». Ce lambeau est un lambeau clé dans la
                  reconstruction de la pulpe, il peut être réalisé sous anesthésie locale et sous garrot digital.

                         Il pourra être adapté dans plusieurs types d’amputations distales et permettra la
                   couverture osseuse en évitant de réaliser une amputation plus proximale.

                   Plusieurs types d’amputation sont classiquement décrites : amputation transversale, sifflet
                  palmaire, sifflet dorsal, amputation radiale ou cubitale selon l’obliquité de l’atteinte
                  lésionnelle.

                  Ce lambeau permettra une couverture dans la majorité des cas, parfois une greffe de peau
                  prélevée au niveau de l’éminence hypothénar sera nécessaire afin de pouvoir couvrir la
                  partie distale du lit unguéal au niveau de la zone cruentée du lambeau à la jonction entre le
                  lambeau et le lit unguéal.

                  En cas d’anesthésie locale, je privilégie une association d’une part de Lidocaïne à 2%, car
                  cette dernière permet une anesthésie plus profonde avec un moins grand volume, et d’autre
                  part je l’associe avec de la Marcaïne® 0, 5% afin d’avoir un effet prolongé.
                  Lidocaïne et Marcaïne® seront mélangées à raison de 50% chacun. Le bloc digital sera réalisé
                  en intermétacarpien (en réalisant l’injection obliquement au niveau des commissures) avec
                  également un bloc dorsal digital permettant l’anesthésie de la face dorsale du doigt. Un
                  volume de 4 à 6 cc est en général utilisé chez l’adulte.

                  Ce mélange anesthésique permet un endormissement rapide grâce à la Lidocaïne, chez le
                  jeune enfant la quantité doit bien sûr être moindre, cette anesthésie est employée chez le
                  très jeune enfant à partir d’un an un an et demi afin d’éviter une anesthésie générale après
                  avoir expliqué aux parents l’intérêt de l’anesthésie locale chez un très jeune enfant par
                  rapport aux risques d’une anesthésie générale.

                  Cette technique sous anesthésie locale pourrait être décriée par certains mais
                  personnellement je l’ai utilisée très souvent. Il est impératif d’expliquer clairement aux
                  parents le pourquoi de ce choix et que l’enfant va pleurer pendant l’injection mais se
                  calmera très rapidement ensuite.

                  Dans ce cas, il est impératif d’attendre un temps suffisant afin d’avoir une anesthésie
                  parfaite, dans ces cas, l’enfant à cet âge s’endort très souvent durant l’intervention.












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