Page 15 - Islenska
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 Le soir vint sans être là. Le soleil aimait ce pays au point de ne pas céder sa place à la lune. Hjal- ti me proposa une balade nocturne. Quelques dizaines de minutes plus tard, nous étions en route sur un chemin de terre vierge de toute trace, comme si nous étions des pionniers en quête de découverte. Dans le silence de la na- ture, Hjalti m’arrêta et me mima de tendre l’oreille. Au loin, j’entendis un léger piaillement. Je m’efforçais de le discerner au mieux, jusqu’à ce que ce son se rapproche. Quant tout à coup, au détour d’un chemin, un oiseau apparut. Dès que je le vis, une sensation étrange s’empara de moi. Je crois bien qu’il s’agissait d’une bouf- fée de bien-être, un apaisement inattendu. Quel était donc cet oiseau merveilleux qui me procu- rait cet effet ? Lui, tranquillement, continuait de piailler, indifférent à mon choc. Pas plus grand


































































































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