Page 56 - Islenska
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comme chacun des moutons présents. Au loin, j’aperçus le bélier impassible. Il me regardait, moi et ses congénères, profiter de cette fête. L’espace d’une seconde, sa gueule se radoucit, je crus voir un sourire effleurer sa moustache. Puis il disparut. Le jeune mouton sur lequel j’étais fut bientôt prisonnier d’un des compar- timents de l’enclos. Il ne pouvait presque plus bouger, coincé parmi d’autres moutons. Alors, tout se calma. Épuisée, je m’écroulais dans la laine chaude et trempée. Le rêve qui troubla mon sommeil défila sous la protection du « sou- rire du bélier ».


































































































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