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L’hébergement d’urgence pour demandeurs d’asile
L’hébergement d’urgence pour de- mandeurs d’asile a pour fonction de mettre à l’abri un public ayant un be- soin particulier d’attention. Ainsi, les demandeurs d’asile isolés ou en fa- mille considérés comme vulnérables peuvent se voir proposer une place par l’O i. C’est ce dernier qui décide depuis le 1er novembre 2015 de pro- céder à une orientation directive du demandeur d’asile vers un héberge- ment d’urgence (en Huda ou en CAO) ou un Cada, si des places sont dispo- nibles. Les dispositifs d’urgence sont aussi aptes à fournir un accompagne- ment administratif et social pour les démarches des demandeurs d’asile qui en auraient besoin.
Les Huda de France terre d’asile sont présents à : Melun (77), Saint-Denis (93), Créteil (94), Angers (49), en Mayenne (53), et à Paris (75), et dis- posent de 798 places en 2017, ce qui représente une baisse de 3 % par rapport à l’année précédente.
Les centres d’accueil et d’orientation
Les centres d’accueil et d’orientation ont été créés par instruction inter-
ministérielle du 9 novembre 2015, complétée par les instructions du 7 décembre 2015 et du 29 juin 2016. Ceux-ci ont été créés pour accueillir les habitants des camps de Calais (démantelés dans la semaine du 24 octobre 2016) et de Stalingrad à Paris (démantèlement du 4 novembre 2016). Les cinq centres dont France terre d’asile s’était vu con er la ges- tion administrative et logistique en 2016, Chaumont, Aurillac, Laval, Gap et Angers, ont continué leur activité au cours de l’année 2017. 25 places y ont été créées en 2017 sur un to- tal de 268 places disponibles sur le territoire.
À la n de l’année 2017, deux conven- tions n’ont pas été renouvelées pour l’année suivante, à savoir celles des sites de Chaumont et de Laval, et seulement trois centres d’accueil et d’orientation restent ouverts au début de l’année 2018.
Comme dispositifs d’urgence so- ciale, les CAO au même titre que les Huda sont intégrés à la Direction de l’urgence, mais l’utilisation qui en est faite aujourd’hui ne correspond pas à leur vocation première. Ceux-ci ont pour fonction d’héberger en urgence les personnes vulnérables en atten- dant qu’elles puissent être redirigées
vers un Cada ou, pour celles qui ne sont pas demandeuses d’asile, vers un dispositif de droit commun.
Le manque de place en Cada a trans- formé les lieux d’urgence et de transit que sont les Huda et les CAO en des solutions de longue durée. Or, ceux-ci ne sont pas adaptés à cet usage. Le nombre de statutaires vivant dans les hébergements d’urgence augmente, tandis que l’on constate qu’il n’y a au- cune ouverture de nouvelles places. Par exemple, plus d’une personne sur cinq hébergée au sein du dispositif d’hébergement pour adultes isolés (Huda de Paris) possède déjà un sta- tut de réfugié ou de béné ciaire de la protection internationale. Si les sala- riés sont capables d’accompagner les usagers, ils n’ont pas les moyens de faire sortir les usagers statutaires dans des conditions acceptables.
Il s’agira donc en 2018 d’améliorer la situation dans laquelle se trouvent les dispositifs d’urgence à travers une in- terrogation sur notre fonctionnement et sur les outils spéci ques (organi- sation de journées d’échanges des pratiques, réalisation d’un guide des procédures, installation d’un nouveau système d’information, analyse des pratiques, etc.).
France terre d’asile / Rapport d’activité 2017
Plateforme d'accueil pour demandeurs d'asile de Créteil
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© Sonia Kerlidou