Page 111 - LETTRES AMICALES ET AMOUREUSES
P. 111

TERRE D’ACCUEIL


                          Depuis mon enfance, ballotté entre mon pays de naissance,
                                   Et cette magnifique nation qu’est la France
                                         Et, qui m’a accordé sa confiance,
                                    Je pense, sans cesse, que là est ma chance.
                                  Choisir, ne me pose aucun cas de conscience,
                                 Nulle opposition, encore moins de la résistance.
                                      Je pense avoir été accueilli décemment,
                                     Sans aucune malveillance, amicalement.
                                  Évidemment, je ne signe pas Mendès France,
                                Mais bien que mon patronyme soit Alé Alexandre,
                                  J’aimerais qu’un jour, quelqu’un pense à moi
                                      En disant et ou écrivant : Alé France !
                                      Qu’elle est belle cette terre de France !
                                      Ses citoyens, ses merveilleux paysages,
                                    Sa liberté, son humanité, m’ensorcellent !
                               France, je crois en ta puissance, ton indépendance
                             Et, je n’ai de cesse de clamer, depuis mon adolescence,
                                     Aux plus forts moments d’intolérances :
                                                   Vive la France !



                                                    Alejandro Alé


                                                    L’IMMIGRÉ.


                               Moi l’immigré, en terre d’exil, je voudrais prouver
                                           que je suis capable de poétiser
                            et, pas seulement dans le style Rabelaisien ou Cornélien.
                    Je ne suis pourtant pas un enfant des îles, simplement un être humain,
                        comme tout terrien, que les gens de ce magnifique pays d’asile,
                                        France, qui m’a accueilli estiment.
                                  Parler d’amour, on peut le faire chaque jour.
                     Parlez de guerre ! Mais toujours avec humour sinon, moi l’immigré,
                          je devrai une nouvelle fois chercher à cause de cette guerre,
                               un lieu sur car je hais la guerre et préfère l’amour.
                                       Tout ceci je vous l’écris sans détours
                          mais, surtout, ne m’assassinez pas au plus proche carrefour,
                          car alors, je ne serai plus un immigré mais un pauvre poète
                                              décédé que l’on a rejeté,
                                     en lui faisant expier le prix de sa liberté.


                                                    Alejandro Alé
   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116