Page 54 - LETTRES AMICALES ET AMOUREUSES
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LA PREMIERE FOIS
Lorsque pour la toute première fois, j’ai osé te parler,
souriante, avenante, resplendissante,
tu m’as répondu de ta douce voix.
Je ne sais pourquoi, mon pauvre cœur a soudain chaviré.
Il est vrai qu’à dessein, j’avais attiré ton attention sur moi.
Je me rappelle ces infimes instants de bonheur
où, te dévisageant avec pudeur,
mon visage s’empourprant de couleurs,
tout mon être s’est empli d’un profond désarroi.
Ces moments euphorisants me reviennent souvent à l’esprit .
Pourtant lorsque, pour la toute première fois,
tu m’as accepté sous ton toit, tout près de toi,
moi, le timide garçon sympa,
je ne sais pourquoi, je me suis retrouvé peiné,
en pensant que de toi, j’allais abuser.
Lorsque la nuit fut venue et,
que d’une parole maladroite,
tu réussis à me mettre dans tous mes états,
je décidai de te punir,
en m’enfouissant sous les draps.
Méprisant tes charmes affolants,
voire arrogants,
J’espérai un matin prometteur
et triomphant
et une nouvelle nuit, cette fois,
emprunte d’ardentes douceurs.
Alejandro Alé