Page 57 - LETTRES AMICALES ET AMOUREUSES
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PRES DE TOI
Tel l’arc-en-ciel au milieu des cieux emplis d’étoiles,
Tu irises la voûte céleste de lumières divines, multicolores.
Ton silence ravage mon cœur.
Que la colère, cependant, n’étincelle point dans tes yeux,
Qu’elle fasse place à la joie, au bonheur,
Que je trouve faveur à tes maux !
Écoute ce rêve insensé :
J’ai conservé ma vie grâce à Dieu.
Je veux devenir ton esclave Amoureux.
Ainsi tu deviendras ma bergère
Et, pendant toute mon existence,
Mon ange de lumière
Qui guidera mes pas avec bienveillance.
Alors, je pourrai enfin reposer mon âme et mes os,
Dans ton havre, près de l’âtre, bien au chaud.
Alejandro Alé
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REGRETS
En regardant, aujourd’hui, une nouvelle fois
Tes jolis yeux bleus, bleus comme la mer au large,
Je me suis soudain aperçu que, peut-être,
Je ne serai plus jamais heureux comme antan.
Pourquoi me suis-je trompé, lorsqu’en d’autres temps,
Nos regards voilés de tristesse s’étaient alors rencontrés ?
Je m’en veux, et j’en suis vraiment furieux !
Quand bien même serais-je à tout jamais malheureux,
Je ne devrai m’en prendre qu’à moi-même car,
A l’instant, je m’aperçois qu’après tout je t’aime.
Alejandro Alé