Page 62 - LETTRES AMICALES ET AMOUREUSES
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TEMPS D’AUTOMNE


                                        Par ce temps d’automne maussade
                                   Où les feuilles, par milliers, jonchent le sol,
                                          Par ce temps d’automne grisâtre
                                             Qui, comme chaque année,
                                    Revient m’emplir de doutes et de détresse,
                                              Par ce temps d’automne,
                                           Croisant ton regard monotone,
                                 Il me semble y distinguer une immense tristesse.
                                    J’aimerais que ton beau visage s’illumine
                                     D’un joli sourire narquois que, autrefois,
                                             J’ai cru remarquer en toi.
                                              Par ce temps d’automne,
                                        J’aimerais que tu tournes une page,
                                       Que tout en toi respire le rire, la joie,
                                            Irradie enfin ma longue vie,
                                       Pour te combler d’ardentes caresses.
                                    Par ce temps d’automne, sans signe de toi,
                                         Je devrai m’abstenir de tendresse
                                       Et, de nouveau comme chaque année,

                                          Sombrer dans un profond stress.


                                                    Alejandro Alé
                                      ********************************
                                                  VERS L’AMOUR


                                    Quand elle me sourit de son air narquois,
                                      Me dévisage fièrement, de haut en bas,
                               Malicieuse, intrigante, et d’une rare beauté féline,
                             J’en arrive à m’affoler, lorsque du bout de mes doigts,
                         M’approchant près d’elle, j’ose caresser son visage d’opaline.
                                    Sa bouche sulfureuse, ses yeux ravissants,
                                      Étincellent du bonheur de mon audace,
                          Foudroyant mon cœur à la dérive et mon corps sans raison.
                                     Quant à son tour, avec fougue et passion,
                                             Elle m’enlace et m’étreint,
                                              M’embrasse avec entrain
                                  Alors, je m’abandonne au creux de ses seins ?
                                Dans la joie que me procurent ses délicieux câlins
                            Et, qui annoncent d’heureux et merveilleux lendemains.


                                                    Alejandro Alé
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