Page 65 - LETTRES AMICALES ET AMOUREUSES
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FOU D’AMOUR


                                        Malgré mes cinquante-quatre ans,
                                   je devine que je resterai toujours un enfant.
                              Je ne regrette rien, pas même ma vie d’éternel errant.
                             Et, bien que mon pauvre cœur soit érodé par le temps,
                             J’irai éternellement à la quête du grand et bel Amour.
                             Je ne fais pas partie de ceux qui foncent aveuglement
                                 dans le tas, car je suis un être fragile qui espère
                                    que cet Amour se présentera bien un jour.
                                         Plaise à Dieu, du haut des cieux,
                                          de m’aider à être enfin heureux
                                   car, je suis devenu sourd et aveugle du désir
                                       d’une femme merveilleuse que la vie,
                                      avec toutes ses injustices et sa violence,
                                      a placée sur mon chemin d’intolérance
                          ou plutôt de méfiance et, que déçue par ses propres échecs,
                                         elle s’en trouve très malheureuse.
                      Ose ! Révèle-moi de nouveau à cet Amour auquel je ne crois plus.
                                      Depuis sept ans j’ai fui les femmes et,
                                            aujourd’hui j’ai besoin de toi

                                       car il me reste beaucoup à te donner,
                                               moi l’enfant désespéré,
                                    pour que tu puisses pour toujours oublier
                                                et m’aimer à ton tour.
                                Cet ardent brasier, qui brûle en moi et me dévore
                               depuis le premier jour, toi seule pourras l’éteindre,
                                      à moins que tu me rendes fou d’Amour.
                             Ceci n’est que de la littérature, qu’un modeste poème.
                                                    Vrai ou faux ?
                                 A toi ma désirée de trouver la clef du problème.


                                                    Alejandro Alé
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