Page 66 - LETTRES AMICALES ET AMOUREUSES
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EN PENSANT A NOUS


                                       J’étais chez moi, couché dans mon lit.
                                            Je pensais à toi, avec envies.
                                         Je voyais ton merveilleux sourire,
                                      Près de mon visage, au-dessus de moi.
                                           J’entendais ton rire narquois.
                                        Pourtant, je savais déjà qu’un jour
                                       Tu pourrais me maudire, en pensant
                                          Que ce soir-là, je rêvais encore.
                                                Non ! Je ne rêve pas.
                                      Je t’aperçois sans cesse auprès de moi,
                                       M’aimant ardemment, me caressant.
                                      Je t’entends me parler amoureusement.
                                     Je suis fou, je suis pec de toi, cela est sûr,
                                              Et ton absence charnelle
                                       Me ronge lentement, mais sûrement.
                                         Tu me manques de plus en plus !
                                      J’espère qu’il en est de même pour toi.
                                         Alors, laissons de côté les tabous,
                                      Adorons-nous comme nous le désirons

                                       Et, repoussons, écartons loin de nous
                                        Ceux qui un jour, nous maudiront.
                                         Nous sommes adultes maintenant
                                               Et, main dans la main,
                                  Comme des êtres intelligents, et avec passion,
                                        Nous repeuplerons le jardin d’Éden
                                       Car, j’ai la certitude que notre Amour
                                           Triomphera de tout et de tous.
                                             Je t’aime comme seul Dieu
                                      Pouvait aimer son jardin paradisiaque
                                          Qu’EVE et ADAM, en péchant,
                                  Avaient détruit en en faisant un jardin maudit.
                                   A nous deux, et avec l’assentiment de Dieu,
                                        Nous reconstruirons sur des ruines,
                                         Un céleste et merveilleux Paradis.


                                                    Alejandro Alé
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