Page 64 - LETTRES AMICALES ET AMOUREUSES
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FEMMES EN ETE
Je souffre depuis maints étés, du mal des femmes.
Pourtant, j’ai presque réussi à les oublier.
Mais, voyant les arbres en fleur,
Les fleurs aux multiples couleurs,
Cette année je me suis dit, une nouvelle fois,
Que je n’ai pas le droit de me refuser au bonheur !
Ce bonheur, qu’une jolie femme peut m’apporter
Maintenant que pointe un nouvel été.
Ah, les femmes !
Il suffit toujours d’une chaude journée pour que,
Lorsqu’elles commencent à dévoiler leurs charmes,
Comme un perpétuel brasier je m’enflamme !
Regardez-les, se vêtir légèrement, habilement !
Quel régal pour nos yeux qui, alors, scintillent.
Quel rayonnement ont les regards de ces jolies femmes !
Pourtant, parmi elles, belle entre toutes ces belles,
Une seule, et pour longtemps, me retient en vie.
Pour elle, je voudrais être conquérant !
J’espère, moi qui ai déjà quelques printemps,
Que ce nouvel été m’apportera enfin,
Comme à toutes les jolies fleurs des prés,
La vivacité, les forces nécessaires,
Pour édifier un nouveau bonheur
Qui, jusque-là, m’échappait
Dès que se fanaient les fleurs
Et, qu’arrivait de nouveau l’hiver.
Alejandro Alé