Page 60 - LETTRES AMICALES ET AMOUREUSES
P. 60
RESURGENCE.
Lorsque tu es réapparue, vraiment plus jolie qu'une Reine,
Mon cœur s'est mis à frémir d'une chose belle
Car le charme s'est répandu sur ton visage, sur tes lèvres.
Depuis, tout est une violente douleur au dedans de mon corps
Et les frayeurs de la mort, la crainte, les tremblements m'envahissent.
Des frissons parcourent mon épiderme, puis l'intérieur de tout mon être.
Oui mon Amour ! Mon âme a vraiment soif de toi.
Ma chair est défaillante du désir que tu exprimes près de moi
Car dans mon cœur, j'ai conservé l'image de ton resplendissant minois.
Désespérément je te recherchais et n'avais de cesse,
Tel un esclave haletant après ton ombre, de te retrouver.
Je comptais mes nuits de tourments, mes jours d'angoisse.
Lorsque je me couchais et que le soir dévidait sa démesure,
J'étais alors gorgé d'agitation jusqu'au crépuscule du matin.
Mes jours étaient devenus plus rapides que la navette du tisserand
Et ils se terminaient sans l'ombre d'un faible espoir.
Ma vie était du vent et mes yeux ne te voyaient plus.
Maintenant que tu es près de moi,
Je peux t'avouer que tu es ma force, mon bouclier
Car en toi, j'ai malgré tout, eu confiance
Et c'est ainsi que j'ai survécu,
De sorte qu'aujourd'hui mon cœur exulte de bonheur.
Je veux que tu saches que je t'aime avec passion,
Car tu es la forteresse de mon magnifique salut
Alejandro Alé