Page 91 - LETTRES AMICALES ET AMOUREUSES
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NUIT DE CAFARD


                             L’autre soir, après avoir passé une partie de la journée,
                           Auprès d’une femme tant désirée, que je voudrais oublier,
                            Je me suis retrouvé après l’avoir quittée, tout désemparé.
                                                Que m’est-il arrivé ?
                      Pris de cafard, d’un pas décidé, je me suis approché près d’un bar.
                                                    J’y suis entré !
                        Accoudé au comptoir, j’étais décidé à commander un petit noir.
                                  Soudain, pris par un fol désespoir je m’écriai :
                                        Garçon ! Un whisky s’il vous plaît.
                             De son air averti, je me rendis compte qu’il avait saisi.
                    Alors, whisky après whisky, essayant d’oublier mon immense chagrin
                 Qui, par ta faute, avait été provoqué, poussant un soupir de temps en temps,
                                    Je m’aperçus que la nuit était déjà venue.
                                 Réalisant, m’accoudant à la barre du comptoir,
                              Je demandai au garçon, de me préparer un petit noir.
                           Hélas, il était déjà trop tard car, comme je me l’imaginais
                                        En entrant par hasard dans ce bar,
                                 Il ne suffit pas d’être complètement noir un soir,

                Pour chasser son cafard car, en sortant, il faut quand même payer l’addition,
                       Que ce soit au patron ou, en essayant de ne pas perdre la raison.


                                                    Alejandro Alé
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