Page 24 - DM23
P. 24

  Actus
SONDES NANOMÉTRIQUES
L’athérosclérose détectée par image optique
     Le consortium franco-belge NanoCardio développe des sondes pour détecter les plaques athéroscléreuses par IRM et imagerie optique.
chélate de gadolinium et d’une sonde optique dérivée de la rhodamine B, colorant peu onéreux, soluble dans l’eau, photostable et émettant dans le proche infrarouge (600 nm) », précise Françoise Chuburu, enseignante-chercheuse à l’Institut de chimie moléculaire de Reims . Son équipe de chimistes a testé la reproductibilité, les systèmes de purification et la caractérisation de ces sondes magnéto-optiques .
De nouveaux agents de contraste testés sur des souris
Pour sa part, le laboratoire de résonance magnétique nucléaire et d’imagerie moléculaire de l’université de Mons (Belgique) a d’abord acquis, auprès du chinois Synpeptide, un peptide se liant spécifiquement à un marqueur inflammatoire de la plaque athéroscléreuse . « Nos biologistes se sont concentrés sur la mise au point de la plate-forme glutamine, des dendrimères », explique Thomas Vangijzegem . Son équipe procède actuellement au greffage de l’ensemble des trois composants (sondes IRM, sonde optique et système de reconnaissance des plaques d’athérosclérose) en utilisant la méthode de synthèse en phase solide . Enfin, un troisième laboratoire belge, le groupe de recherche en nanomédecine de l’université de Gand, va examiner l’innocuité de cette nano plate-forme multifonctionnelle, notamment l’hémocompatibilité et la toxicité sur un modèle de cultures cellulaires . « Un essai clinique sur le petit animal est programmé durant le premier semestre de cette année », annonce Thomas Vangijzegem . l
Bernard Banga, MD Report
  Dm
Les laboratoires de recherche de trois universités (Reims en France, Mons et Gand en Belgique) mettent au point un système d’imagerie non invasive pour le diagnostic précoce de plaques d’athérosclérose responsables d’affections cardiovasculaires . Le budget du projet transfrontalier NanoCardio s’élève à plus de 1,6 million d’euros, dont la moitié a été financée par le Fonds européen de développement régional (Feder) . « En rapprochant les savoir-faire de partenaires européens, NanoCardio est sur le point d’élaborer des sondes nanométriques multifonctionnelles et biocompatibles dédiées à la visualisation des plaques athéroscléreuses », explique Thomas Vangijzegem, chercheur au laboratoire de résonance magnétique nucléaire et d’imagerie moléculaire de l’université de Mons (Belgique) et coordinateur du projet .
La première cause d’accident cardiovasculaire
Les accidents cardiovasculaires liés aux maladies coronaires représentent la principale cause de mortalité à
travers le monde . Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de décèsimputablesauxmaladies cardiovasculaires est estimé à 17,7 millions par an, soit 31 % de la mortalité totale mondiale . Le dépôt de lipides dans la paroi des artères est à l’origine de la majorité des maladies cardiovasculaires . Il est donc primordial de les déceler . Mais l’angiographie, principale méthode d’imagerie
utilisée aujourd’hui, requiert la pose invasive de cathéters et l’utilisation de molécules iodées . Ces dernières exposent les patients à des réactions allergiques, estimées à plus de 20 % .
Des sondes magnéto-optiques
en action
NanoCardio propose de détecter et d’analyser les plaques athéroscléreuses par imagerie IRM et optique . Depuis quatre ans, sept entités franco-belges participant à ce consortium transfrontalier travaillent à la mise au point d’une nano plate-forme porteuse de sondes de diagnostic magnétiques et optiques actives en imagerie (IRM) et optique (fluorescence) . Deux laboratoires ont élaboré la partie magnétique, optique et le système de reconnaissance des plaques . Ainsi, les chimistes de l’Institut de chimie moléculaire, une unité mixte du CNRS et de l’université de Reims (France), viennent de synthétiser deux produits candidats pour les sondes magnéto-optiques . « Il s’agit de produits de contraste paramagnétique à base de
 24
 MAG
Une équipe de chercheurs du projet NanoCardio en Belgique, avec Thomas Vangijzegem au premier plan.
#23 • mars 2020
DR













































































   22   23   24   25   26