Page 231 - La croyance de l'unicité
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L La a   c cr ro oy ya an nc ce e   d de e   l l’ ’u un ni ic ci it té é    231

                           prophète  , au point même de l’invoquer et de solliciter son
                           secours en dehors d’Allah. Or le prophète  a interdit qu’on lui
                           fasse des éloges exagérées, il dit : "Ne me couvrez pas
                           exagérément d’éloges comme l’ont fait les chrétiens à l’égard du
                           fils de Marie. Je ne suis rien d’autre qu’un serviteur, dites
                           alors : "Serviteur d’Allah et son messager" .
                                                                       113
                            Il arrive même à certaines personnes de croire que le prophète 
                           assiste à ces cérémonies. Parmi les actes répréhensibles qui
                           accompagnent ces fêtes : les chants mélodieux rythmés en chœur,
                           le battement de tambour et les invocations hérétiques des soufis.
                           Parfois, il s’ajoute la mixité entre les hommes et les femmes,
                           engendrant ainsi la tentation qui incite à la débauche. Et même si
                           on suppose que cette fête soit exempte de toutes ces
                           incommodités, et qu’elle se limite à une simple réunion, à un repas
                          et à une manifestation de joie, comme ils le prétendent, elle
                          demeure toujours une pratique innovatrice et "toute nouveauté est
                           une innovation, et toute innovation est égarement". De plus (ces
                          cérémonies) peuvent s’empirer jusqu’à ce qu’il se produise ce qui
                          est exhibé dans les autres fêtes comme actes illicites.
                            On dit que c’est une innovation,  car elle ne repose sur aucune
                           preuve tirée du coran et de la sunna et n’est même pas connue de
                           la pratique des pieux prédécesseurs ayant vécus dans les
                           meilleures générations. Cette fête fut innovée au quatrième siècle
                           de l’hégire par les chiites fatimides. L’imam Abou hafs tadjadin al-
                           fakihany a dit : "J’ai été, à plusieurs reprises interrogé par un
                           groupe de fidèles au sujet de l’assemblée organisée par certaines
                           personnes pendant le mois de rabbi’ al-awal, ils la surnomment al-
                           mawlid. Cela, a-t-il une origine dans la religion ? Ils désiraient une
                           réponse claire et une explication précise. Avec l’aide d’Allah, ma
                           réponse fut la suivante : "Je ne connais ni dans le coran ni dans la
                           sunna une preuve qui appuie cette  pratique, elle n’a fait l’objet
                           d’aucune narration des savants de la communauté qui étaient des

                           113  Rapporté par Boukhari et Mouslim.
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