Page 233 - La croyance de l'unicité
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L La a   c cr ro oy ya an nc ce e   d de e   l l’ ’u un ni ic ci it té é    233

                            Le terme "tabarrouk", en langue arabe, connote le sens de solliciter
                          la bénédiction. Et la bénédiction signifie : la constance de bien
                          dans une chose et son abondance. Or il n’est pas permis de
                          demander cela sauf à celui qui le  détient, c'est-à-dire Allah. Lui
                          seul fait descendre la bénédiction et la rend constante. Il est donc
                          interdit de rechercher la bénédiction en des lieux, des monuments
                          ou auprès de personnes mortes ou vivantes, cela est un acte de
                          polythéisme si celui qui se rend coupable de cela, croit que ces
                          choses procurent de la bénédiction. Toutefois s’il croit que la visite
                          de ces lieux, leur contact ou leur frottement est une cause pour
                          obtenir la bénédiction d’Allah, il emprunte alors une voie
                          susceptible de le conduire au polythéisme.
                           Quant à la pratique des compagnons qui consistait à rechercher la
                          bénédiction dans les cheveux du prophète , dans sa salive et la
                           sueur sécrétée par son corps, cela était particulier au prophète  et
                          uniquement pendant son vivant. Après sa mort, ils n’allaient pas
                          auprès de sa tombe, ni fréquentaient les endroits ou il avait prié
                          où il s’était installé, dans le  but d’y trouver bénédiction. Les
                          compagnons ne recherchaient pas non plus bénédiction auprès
                          des personnes pieuses comme Abou Bakr, Omar ou d’autres, que
                           ce soit de leur vivant ou après leur mort. Ils ne se dirigeaient pas à
                           la grotte Hira pour y prier ou faire des invocations, ils n’allaient
                          pas au mont  a-tour  ou Allah parla à Moise, ni d’autres lieux
                          comme les montagnes auprès desquelles sont passés les
                          prophètes. Aucun des compagnons n’embrassa ou ne massa le lieu
                           de prière du prophète , que ce soit à Médine ou à La Mecque ou
                          ailleurs. S’il n’est pas autorisé  de se frotter ou d’embrasser ces
                          endroits, alors que dire des lieux ou un autre que lui  pria ou
                           dormit ? Les savants ont su, par  (les principes évidents) de la
                           religion de l’islam, que cela n’est pas de la législation du
                           prophète  115 .



                           115
                             Iqtidaou a-sirati al-moustaquim (2/795-802) avec le tahqiq du d. Nassir al-’aql.
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