Page 443 - Al-Mouwatta
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Chapitre II : L'abstinence de la demande (de l'aumône)

               (1880) 7 - Abou Said Al Khoudri a rapporté que des gens des Ansars ont demandé l'aumône
               de l'Envoyé d'Allah r (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah); il la
               leur donna; puis ils la lui demandèrent, et il la leur donna, jusqu'à ce qu'il n'ait plus rien à
               donner; puis il dit: «ce que je possède de biens, je ne vous priverai pas d'en avoir; et Allah
               rendra digne celui qui se retient de demander; celui qui s'en dispense, Allah l'enrichira; celui
               qui se patiente, Allah le rendra plus patient; d'ailleurs personne ne reçoit un don plus abondant
               et plus grand que la patience».

               (1881) 8 - Abdallah Ibn Omar a rapporté que l'Envoyé d'Allah r (salallahou alayhi wa salam)
               (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) disait, tout en étant sur la chaire et faisant allusion à
               l'aumône et au retient de demander: «la main supérieure est meilleure que la main inférieure;
               la main supérieure est celle qui donne, et la main inférieure demande».


               (1882) 9 - Ata Ibn yassar a rapporté que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) Sur lui
               la grâce et la paix d'Allah avait envoyé une somme d'argent à Omar Ibn Al-Khattab qui refusa
               de l'avoir. L'Envoyé d'Allah r (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah)
               lui demanda: «Pourquoi l'as-tu refusée»? Omar répondit: «Ô Envoyé d'Allah ne nous as-tu pas
               dit qu'il vaut mieux à l'un de nous de ne rien prendre d'un autre? L'Envoyé d'Allah r
               (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) reprit: «Il s'agit de la
               demande; mais si ce n'est pas le cas, il te sera un bien que Allah Y t'a accordé». Alors Omar
               lui dit: «Ainsi, et par Allah qui tient mon âme en Sa main, je ne demandrai rien à personne, et
               je ne refuserai pas de prendre ce qui me sera donné».

               (1883) 10 - Abou Houraira a rapporté que l'Envoyé d'Allah r (salallahou alayhi wa salam)
               (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) a dit: «Par Allah qui tient mon âme en Sa main, que l'un de
               vous prenne sa corde et se fasse un fagot de bois qu'il portera sur son dos, lui vaut mieux que
               de mendier d'un homme à qui Allah Y a accordé de Ses biens, et qui pourra, ou lui donner ou
               lui refuser sa demande».

               (1884) 11 - Ata Ibn Yassar a rapporté qu'un homme de Bani Assad a rapporté: «Nous avions
               campé avec ma famille à «Baqi' El-Gharqad», elle me dit: «Rends-toi chez l'Envoyé d'Allah r
               (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) et demande-lui de nous
               donner de quoi manger», tout en citant leur besoin. Alors je me rendis chez l'Envoyé d'Allah r
               (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) chez qui, j'ai trouvé un
               homme qui lui demandait et à qui, il disait: «Je ne trouve rien de quoi te donner»; l'homme
               ainsi le quitta, tout en étant irrité, et disant: «Par ma vie, tu donnes à qui tu veux». L'Envoyé
               d'Allah r (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) répliqua: «Tenez! Il
               s'irrite contre moi, car je ne trouve rien à lui donner. Celui d'entre vous qui demande, et
               pourtant il possède une once d'argent ou son équivalent, c'est comme s'il avait demandé avec
               importunité». Al-Assadi a dit: «Une chamelle pour nous vaut mieux qu'une once d'argent». Et
               Malek souligne: «L'once est de quarante dirhams».

               L'homme de Bani Assad, continua et dit: «Ainsi je revins sans lui demander rien». Peu après,
               l'on apporta à l'Envoyé d'Allah r (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix
               d'Allah) de l'orge et du raisin sec qu'il nous a partagé, ainsi Allah nous a suffis».


               (1885) 12 - Malek a rapporté qu'il a entendu Al-'Ala Ibn Abdul-Rahman dire: «L'aumône n'a
               jamais diminué le capital (de celui qui donne); et Allah Y n'a jamais accordé à un serviteur
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