Page 159 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
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Riyad as-Salihin

               77  Le devoir de se fâcher quand les limites sacrées de la loi divine sont

                      transgressées et le devoir de défendre la religion de Dieu le Très-Haut


               Dieu le Très-Haut a dit:
               1. Chapitre 22 - verset 30: «Celui qui prend en haute considération les limites sacrées de Dieu, cela lui fera grand bien auprès
               de son Seigneur».
               2. Chapitre 47 - verset 7: «O vous qui avez cru! Si vous soutenez Dieu, II vous soutiendra et raffermira vos pas». Le Hadith de
               'Âisha (das) concernant le pardon a déjà été cité dans le chapitre précédent.



               649. Selon 'Oqba Ibn 'Amr Al Badri (das), un homme vint dire au Prophète   : «II m'arrive de manquer à la prière en
               commun de l'aube à cause de l'Imam (celui qui dirige la prière) qui allonge trop la prière». 'Oqba dit: «Je n'ai jamais vu le

               Prophète     s'emporter dans un sermon comme il l'a fait ce jour-là. Il dit: «O gens! Il y a parmi vous certains qui rebutent
               les autres (de la prière en commun). Quand l'un de vous dirige la prière en commun qu'il l'abrège car il y a derrière lui le
               vieux, le tout jeune et celui qui a un besoin ou une obligation urgente». (Unanimement reconnu authentique)
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               Quand quelqu'un dirige la prière en commun, il doit tenir compte des possibilités de ceux qui prient derrière lui. Il y a peut-être parmi eux un
               diabétique qui ne peut retenir longtemps ses urines, ou quelqu'un qui a un rendez-vous urgent. Mais comme il est recommandé d'autre part
               d'allonger la lecture (surtout à la prière de l'aube), il peut le faire avec le consentement des autres ou sur leur propre demande. Par contre, le
               sermon du Vendredi ou des deux fêtes annuelles (Aïds) doit être concis et incisif. Un Hadith affirme que le meilleur discours est le plus court et
               le plus expressif.


               650. 'Àisha (das) rapporte: «Le Messager de Dieu    rentra d'un voyage alors que j'avais recouvert en son absence une

               lucarne d'un tissu omé d'images. Quand le Messager de Dieu    le vit, il l'arracha, cependant que les marques de la colère
               apparaissaient sur son visage. Il me dit: «O "Aisha! Les gens qui auront les plus rudes tourments le jour de la résurrection
               sont ceux qui veulent imiter Dieu dans Sa création». (Unanimement reconnu authentique)
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               Dans un autre Hadith (rapporté par Moslem) il s'agissait d'un rideau avec des dessins d'oiseaux. Le Prophète    dit à sa noble épouse de
               l'ôter de là car il incitait à l'amour de ce bas-monde et d'en faire plutôt des taies de coussins. Ce qui est sans aucun doute interdit ce sont les
               statues et particulièrement celles qui représentent des êtres humains et même des animaux. C'est une précaution importante pour empêcher le
               retour des gens au culte des idoles et ils y sont malheureusement revenus. Il est aussi interdit d'accrocher dans les lieux de prière et de
               recueillement des images autres que des versets coraniques car elles pourraient distraire de la pensée divine.

               651. Toujours selon elle, les hommes de Qoreysh furent peines par la condamnation de la femme de la tribu Makhzûm qui

               avait volé. Ils dirent: «Qui de vous parlera à son sujet au Messager de Dieu   ?» Ils dirent: «Qui donc oserait lui en parler
               si ce n'est Ousàma Ibn Zeyd, le bien aimé du Messager de Dieu   ?» Ousàma lui en parla donc. Le Messager de Dieu

                    lui dit: «Est-ce que tu intercèdes dans une sanction arrêtée par Dieu le Très-Haut Lui-même?» Il se leva ensuite et fit le
               discours suivant: «Ceux qui étaient avant vous (les Juifs et les Chrétiens) n'ont été perdus que lorsqu'ils laissèrent impuni le
               noble qui avait volé tandis que le faible était châtié pour la même faute. Par Dieu! Si Fatima, la fille de Mohammad, avait
               volé, je lui aurais coupé la main». (Unanimement reconnu authentique)



               652. Selon Anas (das), le Prophète   , vit un gros crachat à l'endroit où se tient l'imam. Cela lui fit de la peine et on le lut
               sur son visage. Il se leva et l'essuya lui-même. Puis il dit: «Quand l'un de vous se lève pour sa prière, il entre ainsi en
               conversation avec son Seigneur et son Seigneur se tient entre lui et la direction de la prière (la Mecque). Que l'un de vous ne
               crache pas en direction de la Mecque mais vers sa gauche ou sous son pied (en dehors de la mosquée)». (Unanimement
               reconnu authentique)


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