Page 22 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
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Riyad as-Salihin

               3      La patience (ou l’endurance)



               3.200  O vous qui avez cru ! Soyez patients et rivalisez de patience (avec vos ennemis)
               2.155 Nous vous éprouverons sûrement un tant soit peu par la peur, la famine, la réduction des biens, des personnes et des
               récoltes. Et annonces la bonne nouvelle aux patients.
               39.10 …Seuls les patients reçoivent leur salaire pleinement et sans compter (ou : sans subir de jugement)
               42.43 Celui qui se montre patient et pardonne, c’est certainement là une marque de caractère.
               2.153 O vous qui avez cru ! Prenez aide dans la patience et la prière ! Dieu est certainement avec les patients.
               47.31 Oui, Nous vous mettrons sûrement à l’épreuve afin de connaître ceux d’entre vous qui combattent (pour la cause de
               Dieu) et qui se montre patients et afin d’éprouver vos nouvelles.

               Les versets concernant la prescription de la patience et montrant sa grande valeur sont très nombreux et notoires. Quant aux
               hadiths, en voici quelques-uns :

               25. D’après Abou Malek Al Ash’arî (RA), le Messager de Dieu    a dit : « La pureté rituelle (ou la propreté) représente la
               moitié de la foi – La louange est à Dieu, remplit la balance -u jugement dernier) – Gloire et pureté à Dieu ainsi que la
               louange (soubhanAllahi wal hamdoullillahi), remplit tout l’espace entre les cieux et la terre – La prière est une lumière.
               L’aumône est une preuve (de foi sincère) – La patience est une clarté – Le Coran est un argument pour ou contre toi : Tous
               les hommes prennent le matin le chemin (du marché), il en est qui vend son âme (à Dieu) et qui l’a ainsi affranchie ; et il en
               est qui la condamne à sa perte éternelle (en la vendant au Diable) ». (Rapporté par Moslem)
               26. Abou Sa’id Al Khoudri (DAS) rapporte ceci : « Un groupe d’Ansarites (premiers Musulmans de Médine) demandèrent

               assisstance matérielle au Messager de Dieu    qui la leur donna. Puis ils lui en demandèrent de nouveau et la leur donna.
               Jusqu’à l’épuisement de tout ce qu’il avait. Une fois qu’il avait dépensé tout ce qu’il possédait, il leur dit : « Tant que je
               détiendrai quelque bien je n’en serai jamais avare avec vous. Mais celui qui se refuse par fierté d’âme de tendre la main aux
               autres, Dieu lui sauvegarde sa fierté.  Celui qui n’exprime pas  son besion, Dieu le met au-dessus du besoin. Celui qui
               s’astreint de patienter, Dieu lui en donne la force. Nul n’a reçu de don meilleur et plus abondant que celui de la patience ».
               (Unanimement reconnu authentique)

               27. Selon Souhayb Ibn Sinan (DAS), le Messager de Dieu    a dit : « Ce que l’affaire du Croyant est etonnante ! Son
               affaire ne comporte (pour lui)  que du bien, et cette faveur n’appartient qu’au Croyant : s’il est l’objet d’un événement
               heureux, il remercie Dieu et c’est là pour lui une bonne chose. S’il est victime d’un malheur, il l’endure avec patience et
               c’est là encore pour lui une bonne chose ». (Rapporté par Moslem)

               28. Anas (DAS) a dit : «Quand le Prophète    se sentit bien lourd (sous l’effet de la maladie) il commença par être voilé
               par les vagues successives de l’agonie. (Sa fille) Fatima (DAS) dit : « Malheur à moi, comme mon père est souffrant ! » Il dit :
               « Ton père ne connaîtra plus de souffrance après ce jour ». Une fois mort, elle dit : « O père ! Il a répondu à l’appel de son
               Seigneur. O père ! Les jardins du Paradis ont sa demeure. O père ! Nous faisons part de sa mort à l’Ange Gabriel ». Quand

               on l’enterra, Fatima dit : « Comment avez-vous eu le cœur  de jeter la terre sur le corps du Messager de  Dieu    ?
               (Rapporté par Al Boukhari)

               29. Ousama Ibn Zeyd (DAS), le protégé et le bien-aimé du Messager de Dieu   , fils de son bien-aimé (DAS) a dit : «La

               fille du Prophète    envoya quelqu’un dire à son père : « Mon fils est dans l’agonie de la mort, viens donc nous tenir
               compagnie ! ». Il lui envoya quelqu’un lui présenter son salut et dire : « Ce que Dieu a pris Lui appartient et c’est à Lui
               qu’appartient Toujours ce qu’Il a donné. Tous chez Lui est lié à un terme assigné à l’avance. Prends donc patience et espère-
               s’en la récompense de Dieu ! » Elle lui envoya de nouveau, l’adjurant avec insistance de venir auprès d’elle. Il se leva alors en
               compagnie de Sa’d Ibn ‘Oubada, de Mou’adh Ibn Jabal, de Oubay Ibn Ka’b, de Zeyd Ibn Thabet et d’autres (DAS). On leva
               le petit agonisant vers le Messager de Dieu    qui le mit sur ces genoux alors que son âme commençait à bouger et à se
               troubler. Les yeux du Messager débordèrent de larmes. Sa’d lui dit : «  Qu’est-ce donc que cela, O Messager de Dieu ? » Il
               dit : « cela est une miséricorde que Dieu le Très Haut a placé dans le cœur de Ses esclaves
               (Dans une autre version : « Dans le cœur de qui il a voulu de Ses esclaves. »  ) . Et Dieu n’est Miséricordieux qu’avec ceux de
               Ses esclaves qui le sont eux-mêmes ».
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