Page 94 - CFPA_MMA_Management équipe et projet_Neat
P. 94
Les rôles, responsabilités et qualités du 13
manager : LE LEADERSHIP
1990 : Warren Bennis identifie 4 Le manager… Le leader…
compétences en leadership :
administre innove
1. La gestion de l'attention à
travers une vision convaincante maintient développe
2. Des compétences en se concentre sur les systèmes et se concentre sur les gens
communication nécessaires la structure
pour transférer une vision à
d'autres personnes s'appuie sur le contrôle inspire la confiance
3. La capacité d'établir de la a une vue à court terme a une perspective à long terme
confiance par la fiabilité et la
cohérence demande quand et comment demande quoi et pourquoi
4. La connaissance de ses
compétences et savoir les a les yeux rivés sur la ligne du a les yeux sur l'horizon
employer efficacement bas
1997 : il met en valeur l'avantage accepte le statu quo défie le statu quo
coopératif par la construction
d'équipes puissantes est le bon soldat classique est sa propre personne
fait les choses bien fait la bonne chose
LA MOBILISATION DES SUBJECTIVITÉS ET LE DÉVELOPPEMENT PARALLÈLE DU LEADERSHIP
La fin du mythe du héros solitaire
Pendant de nombreuses années, Warren Bennis a écrit sur le thème du leadership dans des œuvres comme "Apprendre à
diriger", "Au-delà de leadership", et "Devenir un leader". Son objectif dans ces titres était de démontrer que les traits de
personnalités et les styles de leadership aident les personnes à exceller dans leur travail. Il opère un changement
d'analyse, à partir de 1997, dans son livre intitulé "Organiser le génie" où il met en valeur l'«avantage coopératif» par la
construction d'équipes puissantes. Il note l'observation d'Alexis de Tocqueville, qui il y a plus de 150 ans déclarait que les
Américains semblaient avoir un génie de l'action collective. Dans ce livre, Warren Bennis met fin au mythe du grand
homme, de cet individu triomphant, mythe profondément ancré dans la psyché américaine et entretenu dans la culture
(journaux, littérature, télévision et cinéma). Bien souvent, explique Warren Bennis, notre point de vue contemporain sur le
leadership est entrelacé avec des notions d'héroïsme, tant et si bien que la distinction entre «leader» et « héros » (ou de
« célébrité ») devient souvent floue : nous avons tendance à sous-estimer à quel point le travail créatif est accompli par
des groupes. La théorie du grand homme faisait apparaître un phénomène individuel du leadership. Or, souligne l'auteur,
la coopération et la collaboration sont des éléments indispensables de notre succès quotidien. Nous vivons dans un
monde où l'action individuelle se rétrécit du fait de l'augmentation à un rythme accéléré de la complexité technologique
et politique. Warren Bennis cite l'approche japonaise de la gestion comme l'exemple et la reconnaissance de la nécessité
de travailler en équipe.
L'agencement de compétences complexes
De nos jours l'organisation du travail repose sur l’agencement des compétences complexes, avec des agendas entrelacés
pour mener à bien des projets sophistiqués requérant la contribution coordonnée de nombreuses personnes talentueuses
dans un temps limité. L'ampleur de la tâche est autant quantitative (nombre de problèmes à résoudre, connexions à
établir, énergies à initier et entretenir) que qualitative (délivrer l'information en temps opportun est la denrée la plus
importante). Warren Bennis préconise des alliances créatives, et ajoute : "La nécessité de le faire est urgent. L'avenir des
organisations dépendra de plus en plus de la créativité de leurs membres pour survivre. Et les dirigeants de ces
organisations seront ceux qui trouveront des façons à la fois de conserver leur personnel talentueux indépendant d'esprit
et de le libérer pour qu'il puisse faire de son mieux les travaux les plus imaginatifs". Le travail avec les autres ne signifie
pas nécessairement des individus clones mais aussi des membres qui élargissent la vision de chacun pour qu'ils puissent
s'exprimer le mieux.
13