Page 30 - Manuel_FE
P. 30

Fonction engagement en milieu bancaire

            Les chargés d’accueil n’ont pas pour tâches première de réaliser des opérations de prospection  à
            proprement parler. On peut tout de même souligner que la qualité de l’accueil peut parfois être à
            l’origine d’une entrée en relation. Néanmoins, ils sont rarement amenés à aller « chercher » le
            client.  Mais le traitement d’opérations d’un certain montant au niveau du guichet leur permettra
            de capter des clients potentiels. Nous pouvons citer des exemples d’opérations effectuées par des
            non clients comme :

               •  Opérations de change billets de banques ;
               •  Retraits par chèque au niveau du guichet ;
               •  Mise à disposition.

                   Méthodes et outils


            Il existe, au sein même de l’agence, un certain nombre d’outils et de méthodes afin de capter de
            nouveaux clients.

            Tous  d’abord  :  la  prescription.  Elle  peut  être  assimilée  à  de  la  recommandation.  Un  client
            recommande à une ou plusieurs de ses connaissances l’agence dans laquelle il détient un compte.
            Par ailleurs, l’agence peut se créer un vivier de clients via la présence de stands lors d’événements
            tels  que  les  salons  (de  l’automobile,  du  livre,..).  A  ces  occasions,  les  prospects  remplissent  des
            bulletins  de  participation  à  des  tombolas  qui  sont  des  sources  importantes  d’information
            permettant de les contacter par la suite lors de séances de phoning.

            1.3  Stratégie de fidélisation dans le secteur bancaire


            Le client est un capital qu’il faut faire fructifier. Mais faut-il pour autant chercher à satisfaire et
            fidéliser l’ensemble des clients ? Seule une partie des clients présente une réelle rentabilité. La clé
            du succès est de fidéliser et animer le client en fonction de sa valeur actuelle et de son potentiel
            futur.  Il  s’agit  d’exploiter  au  mieux  la  gestion  d’un  portefeuille  clients  sur  la  base  d’une
            segmentation (en fonction de critères comme l’âge, la profession, le type de consommateur et les
            produits  détenus)  tout  en  développant  et  adaptant  des  stratégies  client  selon  le  revenu  futur
            généré et la position du cycle de vie. Dans la banque, où la différenciation des produits est limitée,
            la capacité à retenir les clients, à les rendre plus actifs est capitale.
            La  fidélisation  en  soi  n’est  qu’un  des  moyens  d’une  stratégie  plus  globale  qui  se  fonde  sur  la
            gestion  d’un  capital  précieux  de  la  banque :  le  portefeuille  clients.  Il  convient  de  le  préserver
            (fidéliser  et  retenir),  de  l’enrichir  (ventes  croisées,  produits  fidélisants)  et  de  le  faire  grandir
            (politiques d’acquisition, marketing offensif). Encore faut-il disposer d’un portefeuille clients qui
            permet non seulement de les connaître, mais aussi de les suivre dans leur évolution ?

            a. Le renforcement de la différenciation par la fidélisation : un impact limité


            Les  stratégies  de  fidélisation  des  clients  devraient,  en  théorie,  permettre  la  différenciation  de
            l’enseigne.  En  effet,  une  enseigne  qui  se  différencie  de  la  concurrence  attire  et  retient  les
            consommateurs sur des valeurs, des produits ou des services qui ne figurent pas dans l’offre de
            ses concurrents.
            Malheureusement,  dans  le  secteur  bancaire,  la différenciation  reste  extrêmement  difficile  pour
            plusieurs raisons :
               •  La réglementation des produits financiers pousse à la banalisation de l’offre.
               •  La protection juridique des innovations dans le domaine des services est très difficile voir
                  impossible. Les produits innovants et performants sont, de fait, rapidement plagiés par la
                  concurrence.

                                                                                                           28
   25   26   27   28   29   30   31   32   33   34   35