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Fonction engagement en milieu bancaire



            Le problème principal de cette stratégie (qui n’en est pas vraiment une au demeurant) réside dans
            le  fait  qu’on  ne  parle  pas  réellement  de  fidélisation,  il  s’agit  plutôt  d’un  enracinement  de  la
            banque dans sa relation avec son client. Cette forme de liberté conditionnelle peut conduire à un
            total discrédit des banques en général et nuire à leur image de marque. En tout état de cause, il y
            a un risque de déficit d’image pour la banque. Par ailleurs, on ne peut pas exclure le risque qu’un
            concurrent aide un client à quitter sa banque.

            c.  Les modèles de fidélisation

            Le challenge actuel des banques de détail s’articule autour de cinq défis majeurs :

               •  satisfaire les nouvelles attentes de la clientèle,
               •  améliorer ses résultats d’exploitation,
               •  se différentier des enseignes concurrentes,
               •  démontrer sa proximité,
               •  entretenir son image de marque,
            La  commercialisation  des  produits  et  services  bancaires  repose  principalement  sur  la  vente  au
            coup par coup, produit par produit, en fonction des besoins financiers des clients sous réserve que
            ceux-ci les formulent par une demande explicite. Tout l’enjeu pour les banques est de conserver
            un  contact  suffisant  pour  être  présent  au  moment  où  le  client  exprimera  son  besoin  afin  de
            pouvoir le servir au mieux. Les banquiers pensent, souvent à juste titre, que l’accroissement du
            taux  de  détention  de  produits  financiers  par  un  même  client  est  suffisant  pour  renforcer
            l’attachement à l’enseigne.
            Les  stratégies  mises  en  œuvre  à  ce  jour  pour  développer  la  relation  client  s’affirment  dans
            l’élargissement et la diversification de l’offre globale. A partir des gammes de produits existantes,
            l’offre  bancaire  évolue  de  plus  en  plus  vers  des  propositions  packagées  et  personnalisées,
            répondant aux impératifs d’un ciblage et d’une segmentation précis.
            Enfin, la fidélisation passe bien évidemment par une proximité avec le client que les banques ont
            bien  comprise.  Le  réseau,  comme  on  l’a  dit  précédemment,  est  un  enjeu  stratégique  pour  les
            banques qui ne cessent de développer leur nombre de points de vente et leur présence sur le
            territoire.  La  rentabilité  n’est  plus  l’unique  critère  de  maintien  d’une  agence,  la  proximité,  la
            présence et l’image sont aussi prises en compte.


            1.4 Les enjeux de la gestion de la relation client

            La  Gestion  de  la  Relation  Client  (GRC)  appelée  également  CRM  (Customer  Relationship
            Management), a connu un engouement certain dans toutes les grandes entreprises depuis la fin
            des années 90. Le secteur bancaire a lui aussi montré de l’intérêt pour ces méthodes.

            a. Les composantes de la relation client


            On distingue habituellement trois catégories de CRM : le CRM analytique, le CRM opérationnel et
            le CRM collaboratif.












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