Page 33 - Introduction particuliers
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Techniques Bancaires



            f.  Contraintes et difficultés auxquelles fait face la PME

            Les contraintes à la création ou le développement des entreprises marocaines sont diverses. Elles
            sont d’ordre culturel, financier ou administratif et se présentent sous 2 formes : endogènes et
            exogènes.

                Contraintes endogènes

            Les dysfonctionnements de l’entreprise marocaine sont multiples.
              la capacité managériale, cette dernière peut s’expliquer par la rigidité du comportement des
                dirigeants,
              la  structure des entreprises marocaines, en général, est familiale. Elles sont le plus souvent
                gérées  et  pilotées  par  une  seule  personne  qui  joue  à  la  fois  le  rôle  du  coordinateur,  du
                financier, et du  commercial,
              manque de visibilité et absence de vision stratégique des dirigeants (au lieu de réfléchir sur
                leurs stratégies ou à conquérir des marchés, les dirigeants passent l’essentiel de leurs temps à
                chercher un crédit, des clients ou un bon fournisseur),
              manque  de  préparation  et  d’ouverture  à  l’international  des  dirigeants  (un  manque  de
                formation des dirigeants à leur fonction est souvent relevé),
              obstacles  culturels  à  l’amélioration  de  la  compétitivité  (forte  centralisation  du  pouvoir
                décisionnel,  faible  taux  d’encadrement,  culture  orale  des  affaires,  absence  de  comptabilité
                rigoureuse).
            Autre  problème  de  taille,  la  sous-capitalisation  est  un  véritable  obstacle  pour  les  PME.  En  fait
            plusieurs raisons l’expliquent :
              Le promoteur monte souvent son affaire avec un faible capital, espérant décrocher des crédits
                pour financer son cycle d’exploitation,
              Les promoteurs refusent de réinvestir pour ne pas partager leurs bénéfices avec le fisc. Cette
                sous  capitalisation  conduit  les  entreprises    à  avoir  recours  à  des  ressources  à  court  terme
                comme  la  ligne  de  découvert  pour  le  financement  de  leurs  investissements  (extension  ou
                modernisation des outils de production). Ce recourt à des crédits à court terme s’explique par
                l’incapacité des entrepreneurs à produire des études de marché et de rentabilité à l’appui, ce
                qui  génère  une  fragilisation  de  la  situation  financière    (besoin  en    trésorerie,  fonds  de
                roulement plus flagrant qu’un besoin en investissement).
              L’absence  d’information  économique,  les  lacunes  en  matière  de  formation  et  d’innovation
                sont mises en exergue.

                Absence de traitement différencié


            La population des PME ciblée par le programme de mise à niveau, n’est pas homogène. L’enquête
            lancée récemment par la Fédération des PME/PMI le confirme. Le Maroc compte environ 74.000
            unités qui peuvent être classées en 3 catégories.
              Tout d’abord, les PME structurées qui sont tournées vers l’export ou positionnées dans des
                secteurs  à  haute  valeur  ajoutée.  Elles  sont  quelques  1.500  environ.  Cette  catégorie,  a  déjà
                démarré  sa  mise  à  niveau  pour  rester  compétitive  sur  les  marchés  étrangers.  Ces  PME
                performantes sont convoitées par les banques de la place et sont en mesure de négocier au
                mieux les taux qui leur sont facturés.






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