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Corrigé du cas N°3








           L’entreprise KAMAL bénéficie d’une ouverture de crédit à durée

           indéterminée dont l’interruption relève de l’article 525 du Code de

           commerce, « s’agissant d’un engagement à durée indéterminée, la

           banque peut décider unilatéralement d’interrompre son concours ».

           Mais, selon l’article précité, la banque est tenue de notifier par écrit sa

           décision et doit accorder à son client un délai de préavis. Les deux

           hypothèses, dans lesquelles elle peut interrompre sans délai son

           ouverture de crédit, sont le comportement gravement répréhensible

           de son client ou la situation irrémédiablement compromise de ce

           dernier. Il semble qu’aucune de ces deux hypothèses ne se trouve

           réaliser en espèces. La banque devrait donc respecter le délai.


           L’entreprise KAMAL peut saisir le tribunal d’une demande tendant à ce

           que la banque, soit condamnée à rétablir immédiatement l’ouverture de

           crédit interrompue dans des conditions manifestement illicites. Elle peut

           également agir en responsabilité à l’encontre de la banque si elle subit

           un préjudice.






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